Les Maliens commencent à comprendre et à être de plus en plus convaincus que ce ne sont pas les forces étrangères (Barkhane, Minusma et G5-Sahel) qui pourront libérer notre pays de l’emprise des mouvements criminels. Ce qui leur manque aujourd’hui c’est un véritable leadership sous l’égide de patriotes sincères qui pourra fédérer toutes les dynamiques partielles dans une large dynamique nationale dans le but de pouvoir faire face à l’ennemi qu’il soit interne ou externe. Mais la lutte contre la délinquance financière dans le contexte d’instabilité actuelle que vit notre pays vise à nous affaiblir pour que des manifestations similaires à celle du 5 avril ne puissent plus jamais se reproduire. C’est du moins la conviction de Sambou Sissoko qui pense que le pôle économique est en train de devenir un instrument politique de pression dont l’objectif serait de plonger les hommes politiques, les hommes d’affaires et même certains hauts gradés de l’armée dans un état de choc psychologique et de désorientation grave afin de pouvoir les contraindre à adhérer à la vision actuelle de ceux qui souhaitent donner un nouveau statut juridique à l’entité politique dénommée «Azawad».
Je l’avais écrit ici et je le maintiens: cette manière de lutter contre les criminels à cols blancs en instrumentalisant le pôle économique n’est que de la manipulation politique.
À quelle fin ???
À l’instar du prisonnier terrorisé qui donne le nom de ses camarades et renie sa foi, les citoyens d’un pays quand ils sont en état de choc (par exemple, les formes d’extrême violence qu’ont subies les civils et les militaires au Nord et au centre ces cinq dernières années) abandonnent des droits ou des privilèges que, dans d’autres circonstances, ils auraient défendus jalousement.
Si les 18 millions de Maliens ont une priorité aujourd’hui, c’est celle de faire en sorte que l’administration publique puisse retourner partout où elle avait été chassée par les mouvements armés en complicité avec certains pays «amis» du Mali. Dans le but de nous divertir de cette priorité noble et salutaire qui consiste à libérer les 2/3 de notre territoire national, les stratèges politiques du régime en place sont en train d’instrumentaliser le pouvoir judiciaire à des fins politiques. En effet, la lutte contre la délinquance financière dans le contexte d’instabilité actuelle que vit notre pays vise à nous affaiblir pour que des manifestations similaires à celle du 5 avril ne puissent plus jamais se reproduire. Or, c’est de telles manifestations populaires que notre pays a justement besoin en vue de demander à la France et ses alliés de faire un choix entre l’État malien et les mercenaires ou autres narcotrafiquants venus de la Libye et de l’Algérie.
Les Maliens commencent à comprendre et à être de plus en plus convaincus que ce ne sont pas les forces étrangères (Barkhane, Minusma et G5-Sahel) qui pourront libérer notre pays de l’emprise des mouvements criminels. Ce qui leur manque aujourd’hui c’est un véritable leadership sous l’égide de patriotes sincères qui pourra fédérer toutes les dynamiques partielles dans une large dynamique nationale dans le but de pouvoir faire face à l’ennemi qu’il soit interne ou externe.
L’Accord politique de gouvernance, le Dialogue national inclusif, la lutte contre les malversations financières ne sont que les facettes de la partie visible d’une stratégie globale mise en place par l’exécutif pour pouvoir manipuler l’opinion publique nationale afin que notre pays puisse demeurer sous la tutelle des bandits armés et de leurs suppôts occidentaux après les réformes institutionnelles déjà envisagées.
Ainsi, le pôle économique est en train de devenir un instrument politique de pression dont l’objectif serait de plonger les hommes politiques, les hommes d’affaires et même certains hauts gradés de l’armée dans un état de choc psychologique et de désorientation grave afin de pouvoir les contraindre à adhérer à la vision actuelle de ceux qui souhaitent donner un nouveau statut juridique à l’entité politique dénommée «Azawad» à travers la mise en œuvre de l’APR d’Alger de 2015 et la prochaine révision constitutionnelle.
Sambou Sissoko