Vivre à Bamako est devenu un passage incontournable dans la vie de beaucoup citoyen malien qui cherchent à améliorer leur cadre de vie et de travail. Cela, compte tenu de la quasi-concentration de tous les services centraux institutionnels et de développement dans la capitale.
Cet afflux constant de la population malienne vers la capitale dont certains seront condamnés à y rester perpétuellement, a laissé le champ libre à beaucoup de particuliers ayant des maisons en location de régner en seuls maitres dans le domaine. Souvent contre tout contrôle des autorités et sans laisser véritablement de choix aux locataires. C’est pourquoi, l’ASLOMA, une association pour le soutien des loyers au Mali s’engage en vue de réduire le coût du loyer qui devient de plus en plus cher dans l’ensemble du pays.
Dans sa démarche de mise en œuvre de cette règlementation du loyer préalablement établie par l’État à travers les services des impôts et les municipalités, cette initiative ne pouvait être accueillie qu’à bras ouverts par les plus hautes autorités du Mali. Lancée en 2008, cette association avait pour but principal de non seulement dénoncer l’ascension sans cesse du prix du loyer à Bamako aussi bien que les multiples abus des propriétaires des maisons, mais encore d’inciter les plus hautes autorités à trouver des solutions aux difficultés que vit constamment cette couche de la population. Pour cela, plus de 3900 locataires se sont enregistrés dans cette logique, rien qu’en commune VI du district de Bamako selon monsieur Yacouba Koumaré, président de l’association de soutien des loyers au Mali. Il dira également avoir démarché l’ensemble des six communes du district pour un éventuel partenariat avec son association qui sera représentée très prochainement dans toutes les communes du district voire dans tout le Mali.
Compte tenu de l’importance de ce partenariat, M. Hamidou Traoré, officier d’État civil en commune V du district de Bamako dira lors d’un débat sur la question à la radio nationale en juillet 2018, que cette initiative vient à point nommé dans la mesure où les élus à l’assemblée avaient émis un projet de loi en rapport avec cette réglementation. Ce partenariat peut être, selon lui, un cadre réunissant les représentants des VI communes en plus de l’ASLOMA pour mettre de l’ordre dans beaucoup de domaines dans ce secteur ou au contraire être un créneau d’expression de toutes les difficultés de ce domaine. D’abord, savoir la situation exacte des loyers dans chaque commune, le nombre de locataires et ensuite la transparence des services dans ce secteur. Le représentant du maire dira ensuite que c’est même bénéfique pour le trésor public à travers le paiement des impôts par des propriétaires qui dissimilent très souvent leurs propriétés. Mais aussi bénéfique en cas d’aides aux logements sociaux. Pour M. Koumaré, président de l’ASLOMA, les grandes difficultés à la mise en œuvre des activités constituent le financement. Il dit être toujours en attente des soutiens promis et par les ministères, le gouvernorat, les différentes mairies ainsi que certaines ambassades. La BMS avait, quant à elle, promit d’accompagner l’ASLOMA, selon lui, dans les domaines de la réalisation des logements sociaux, mais le blocage là-bas aussi se trouve au niveau de la garantie que doit fournir l’État.
Yacouba Traoré, le secrétaire général de l’ASLOMA, dira que ce n’est pas les bonnes idées qui manquent puisque selon le plan d’action de l’association, c’est aussi une véritable opportunité de création de beaucoup d’emplois d’où son appel aux hautes autorités et les personnes de bonne volonté, afin de rendre possible cette bonne initiative.
Selon M. Namakan Traoré, locataire résidant à Niamakoro, c’est très salutaire de voir qu’un groupement s’est formé pour résoudre le problème de loyer au Mali, une chose à féliciter et à encourager non seulement par l’État, mais aussi par l’ensemble de ceux qui vivent en location.
ISSA DJIGUIBA
LE PAYS