Maladie à virus Ebola : Au regard de certains cas avérés venus de la Guinée, l’URD demande la fermeture pour une durée d’un mois de la frontière avec la Guinée
L’Union pour la République et la Démocratie (URD) a organisé, ce mercredi 19 novembre, une conférence qui s’est déroulée au Cicb. Mais pour accéder à la salle, militants, journalistes et autres invités, ont été d’abord accueilli par une puissante équipe, mobilisée par la direction du parti avec du gel bactéricide et tout un dispositif de contrôle de la température.
Cette mesure prise par l’URD (pour la circonstance) répond à un souci de prévention contre le virus Ebola, qui menace pour notre pays, avec déjà des cas de décès, de nombreux cas suspects et plusieurs personnes aujourd’hui sous observation…
En organisant cette rencontre, l’URD tenait à donner son avis sur plusieurs sujets d’intérêt national dont la menace Ebola qui sème aujourd’hui la panique au sein de la population malienne. Parrain de l’URD, Soumaila Cissé principal conférencier, a fait une présentation sur la situation sociopolitique du pays, notamment l’état de la gouvernance qui est peu rassurante pour un pays qui aspire au redressement. Pour l’honorable Soulaila Cissé, nous sommes aujourd’hui dans un pays où les défis à relever, multiples et complexes, sont si essentiels pour la survie du pays qu’il ne peut plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant. Selon le conférencier, notre pays est aujourd’hui à un tournant où seul le «parler vrai» et le «faire juste» peuvent créer les conditions d’une bonne et réelle gouvernance au service du peuple. Soumaila Cissé a fait le rappel des promesses faite à l’époque par celui qui est aujourd’hui devenu le locataire du palais de Koulouba.
«Les généreuses promesses d’hier ne sont nullement concrétisée aujourd’hui», se désole M. Cissé, déçu de constater que depuis plus d’un an que Ibrahim Boubacar Keita est aux affaires, la corruption et la concussion se propagent, le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent, la gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent.
Une spirale de perversions et de malversations
Pour Soumaila Cissé, dans quelques jours, l’Union pour la République et la Démocratie convoquera les assises de son 3è congrès ordinaire. Cette rencontre, a-t-il ajouté, intervient dans un contexte où les interrogations les plus légitimes sont posées au sujet de certaines affaires ou dossiers en cours et touchant le cœur du pouvoir.
Evoquant la maladie à virus Ebola, Soumaila Cissé s’est étonné de l’attitude que nos autorités ont observé devant la menace qui a eu tout le temps de s’installer chez nous, sans que de réelles mesures (efficaces) de prévention ne soient prises. Pour le conférencier, Ebola n’est pas arrivé chez nous dès le premier jour. Il a fait plusieurs mois en Guinée et au Liberia, avant de pénétrer sur notre territoire. Pendant tout ce temps, ajoute le conférencier, les autorités avaient eu tout le temps de renforcer le dispositif de prévention, particulièrement aux frontières avec un pays qui exporte aujourd’hui Ebola chez nous. «L’intérêt supérieur de la santé publique a-t-il été sacrifié trop longtemps pour des coupables profits individuels ?», s’est interrogé Soumaila Cissé. Avant d’ajouter: «Les autorités n’ont-elles pas minimisé, par laxisme, les risques potentiels d’introduction du virus par des les personnes provenant des pays ravagés par ce fléaux ? N’ont-elles pas pris tardivement des mesures d’urgence pour contrôler les passages frontaliers routiers ? Ont-elles organisé à grande échelle et efficacement l’accueil et le traitement des cas suspect ?». Pour Soumaila Cissé, il ne faut pas se voiler la face : «la gestion de ce fléau a été faite chez nous avec passivité et incompétence». Mais, le parti n’entend pas se limiter aux seuls critiques contre un régime. Il veut bien aider le gouvernement avec des propositions concrètes. C’est pourquoi, le parti de la poignée de la main demande aujourd’hui au président de la République d’accepter que nos frontières avec la Guinée soient fermées, au moins pour une période de un mois. Ce temps, ajoute Soumaila Cissé, sera utile pour équiper sérieusement et de manière plus efficace les personnels sanitaires se trouvant aux postes et dans différents centres de santé du pays. «Cela est bon pour le Mali, c’est aussi bon pour la Guinée», a-t-il ajouté.
Pré accord de la médiation : un document bon à jeter
Une question que l’URD suit comme du lait sur le feu est bien celle des pourparlers inter maliens d’Alger. Sur ce point, si Soumaila Cissé soutient que la « signature de tout accord définitif de paix doit passe par un accord négocié», le parrain de l’URD a tenu à dire de manière claire, ferme et sans aucune ambiguïté le rejet du pré accord soumis aux partis par la médiation. Pour l’URD, ce document est juste bon à être jeté. Car contenant des choses que les Maliens ne peuvent accepter. «95% des Maliens, à l’Assemblée, au gouvernement et au sein de la société civile rejettent ce document », a affirmé Soumaila Cissé. Qui dénonce l’attitude du gouvernement qui organise actuellement des simulacres de rencontres au sujet du document alors qu’il n’est dans une logique de prendre en compte les critiques et remarques suscitées par le contenu du document.
