Dans la même veine, l’ancienne locomotive de l’opposition malienne félicite le président de la Transition pour sa désignation par les pairs comme président en exercice de la nouvelle entité confédérale. Sauf que l’URD, qui se sent dans la peau de formation politique la plus proche du régime militaire, aura manifestement évolué en cavalier seul sur une question que la majorité écrasante de la classe politique aborde avec réserve et circonspection. En tout cas, en dehors de son président Gouagnon Coulibaly, aucun autre président de parti n’a ouvertement approuvé l’initiative qui consacre le retrait définitif des trois pays d’une intégration par la CEDEAO. Et dire que même à l’interne des voix s’élèvent pour se désolidariser en parlant de trahison de la mémoire de Soumaila Cissé, un homme très attaché aux instruments intégrateurs de la sous-région.
Une crise de kérosène qui tombe mal pour les Kayesiens
La crise de kérosène aux Aéroports du Mali n’est pas une première. Elle est devenue un phénomène périodique depuis l’avènement de la Transition et paraît avoir un lien avec la forte demande qu’impose la lutte contre le terrorisme par les airs. Sauf qu’elle continue étrangement de prévaloir en dépit d’une baisse de la demande qu’implique le retrait des moyens aériens de la Minusma ainsi que des nombreuses autres forces étrangères. Quoi qu’il en soit, les usagers civils du transport aérien en souffrent manifestement plus que les militaires, avec la salve d’annulations de vols provoquée par l’annonce de l’indisponibilité de Jet A1 à l’Aeroport International de Senou. Pour voyager par les airs, beaucoup de leurs clientèles maliennes sont obligés de rejoindre par les voies terrestres d’autres aéroports de pays voisins. Certains clients du trafic aérien interurbain en font davantage les frais, à l’instar des habitués de la ligne Bamako – Kayes qu’assure la compagnie Sky Mali. Ils se voient obligés de renouer avec le trafic routier devenu un bourbier avec l’hivernage, tandis que la voie ferroviaire demeure incertaine après tant de milliards engloutis à travers le département des transports.
Orange-Mali resserre la vie sur sa clientèle
La société de téléphonie Orange-Mali fait encore parler d’elle au point d’enflammer les réseaux sociaux. Depuis quelques temps, en effet, elle est au cœur des échanges entre les groupes d’usagers de ses services. Ces derniers s’interrogent avec étonnement sur la brusque suspension de certains produits qui faisait partie des avantages comparatifs de l’entreprise, dans la rude concurrence que lui oppose son principal rival. C’est le cas, par exemple, de la «Promo Waouh», une offre qui permettait aux clients à faibles revenus de profiter au maximum de l’internet mobile à travers l’accès aux forfaits à bas prix. Les habitués dudit produit n’ont de cesse de râler et la protestation est de plus en plus vive contre son interruption par une arrogance jamais égalée dans le domaine commercial. En effet, la moindre explication ne leur a été donnée sur les raisons d’un sevrage qui pourrait probablement s’expliquer par l’intention d’Orange – Mali de soutirer le maximum à la clientèle pour faire face aux nouvelles contraintes économiques et financières que lui impose la crise énergétique. La société dépense selon nos sources journellement 800 millions de francs CFA en combustibles pour s’affranchir d’EDM, tandis que la consommation de ses services décroît dans la plupart des ménages où la fibre optique devient inutile avec l’absence d’électricité. Or les services d’impôts et les redevances domaniales sont impitoyables par ces temps de disette macroéconomique pour le pays
Quand le M5 cautionne la banalisation de ses martyrs
Comme chaque année depuis 2021 entre le 11 et 12 juillet, les acteurs du M5 se sont efforcés, la semaine dernière, de communier autour de leurs martyrs dont le nombre reste indéterminé depuis les événements sanglants de 2020. Les tombeurs d’IBK, toutes tendances confondues, ont ainsi rivalisé de messages à la gloire et à la mémoire de leurs morts ainsi que de compassions envers les nombreux blessés occasionnés par la répression. Mot n’a été pipée, en revanche, sur la justice promise aux martyrs et pour laquelle une procédure portée par le M5 – RFP piétine et demeure sans suite depuis quatre ans. Une lenteur révélatrice, par ailleurs, de l’indifférence des autorités vis-à-vis de ceux que le mouvement anti-IBK présente comme des martyrs. Au demeurant, aucun acte officiel n’a jamais été posé par les hautes autorités pour la reconnaissance de ces martyrs avec la caution de ceux qui prétendent défendre leur mémoire
Rassemblées par la Rédaction
Source: Le Témoin