En prélude à la commémoration du 1er mai, fête du travail, le secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) était face à la presse, le jeudi 26 avril, à la bourse du travail.
Dans le but de prendre en compte certaines disparités de la fonction publique, L’UNTM déposera le 2 mai un nouveau cahier de doléances sur la table du gouvernement. Il comportera des nouveaux points comme celui relatif à la révision de la grille indiciaire des fonctionnaires avec transposition de la valeur dans le privé, a expliqué Yacouba Katilé, secrétaire général de la centrale syndicale. Il sera aussi question de l’harmonisation des salaires entre les détenteurs d’un même diplôme et de l’âge de départ à la retraite. Sur ce dernier point, le secrétaire général pense qu’il existe beaucoup de partants à la retraite que de nouvelles recrues dans la fonction publique. « Les services se retrouvent en manque de personnel et d’expertise », analyse-t-il. En attendant, « il faut maintenir les anciens ne serait ce que pour deux ans », a-t-il précisé.
Aussi, la centrale syndicale demande l’extinction du protocole d’accord UNTM-Gouvernement-patronat du 28 octobre 2014. Si certains points, comme l’augmentation de la valeur du point d’indice, ont connu un couronnement heureux, d’autres en revanche restent en souffrance. Il s’agit de la situation des travailleurs compressés, le maintien de l’Usine malienne de produits pharmaceutiques (UMPP) dans le portefeuille de l’Etat et la finalisation de l’octroi des 10% aux travailleurs et leur représentativité au conseil d’Administration.
Par rapport à l’élection présidentielle du 29 juillet, l’UNTM déposera un manifeste à l’endroit de tous les candidats. Lesquels ont, selon M. Katilé, toujours démarché la centrale syndicale, mais ça sera la première fois que celle-ci leur soumette un manifeste. « Nous allons échanger, poser des questions aux prétendants à la fonction présidentielle sur les attentes des travailleurs, à l’issue duquel un engagement écrit sera signé », souligne-t-il. L’UNTM sera très intransigeante par rapport à son application, a martelé M. Katilé.
Pour terminer, le gabelou a invité les acteurs politiques aussi bien de la majorité que de l’opposition à l’union sacrée et au dialogue sans préalable pour la solution de la crise qui secoue le pays depuis 2012. Il a tout de même déploré la lenteur de l’Etat dans l’organisation de la concertation.
Abdrahamane Sissoko
Source: Le Pays