L’Europe impérialiste et les Etats-Unis ne cessent de se montrer en exemple de démocratie et ne cessent de vilipender l’Afrique noire en continent anti-démocratique alors que l’Ukraine, à leurs frontières, est dirigée par un criminel qui envoie son peuple à l’abattoir tous les jours se refusant à conclure la paix avec la Russie. Tous ces canaux se passent avec l’aide de l’Occident impérialiste et néocolonialiste.
Il ne peut pas exister de démocratie sans élections. Or le mandat présidentiel de Vlodimir Zelensky a expiré depuis des années, il n’y a pas toujours d’élections, le dictateur n’en parle toujours pas. Il en est de même pour les Occidentaux soi-disant démocratiques. Ces mêmes Occidentaux ne cessent de parler de régime anti-démocratique et militaires en Afrique noire. On est en face des deux poids, deux mesures. Les donneurs de leçons n’appliquent pas la leçon. Il y a là du cynisme et de la désinvolture. Ce qui est condamné en Afrique noire est toléré en Ukraine. Les pays d’Afrique noire doivent tirer les leçons et se détacher de l’Occident impérialiste et néocolonialiste. L’Afrique doit comprendre que l’Occident n’est pas un ami de l’Afrique noire. Ce qui est démocratique en Occident ne l’est pas en Afrique. Les coups d’Etat civil et militaire sont acceptables en Afrique noire mais pas en Europe, la mentalité raciste et coloniale n’a pas disparu en Occident. Les Etats africains qui refusent de condamner l’Ukraine lors des agissements criminels au Sahel ne servent pas la cause du panafricanisme. C’est pourquoi nous avons qualifié de slogan quand ces pays africains parlent du panafricanisme. L’Afrique ne sera l’Afrique que lorsque les intérêts de ce continent passent avant ceux des néocolonialistes et impérialistes occidentaux. L’Afrique noire ne peut pas être réellement souveraine qu’en se tournant vers les pays qui l’ont aidé à se libérer des ex-esclavagistes et des néocolonialistes.
Après plus de soixante ans d’indépendance, la plupart des pays d’Afrique noire restent arrimés à la corde de ses ex-maîtres qui se refusent à pratiquer la politique du gagnant-gagnant. Quel intérêt le peuple angolais tirera des pouvoirs de l’ex-président américain sinon qu’emporter les matières premières brutes pour enrichir les impérialistes américains. Le peuple angolais ne verra que de matières brutes. Le gagnant-gagnant aurait préféré ces matières transformées sur place, ce qui aurait créé la richesse et les revenus dans les foyers angolais. Le Président angolais qui prétend être de gauche bafoue les intérêts de son peuple, quelle honte ? Comment peut-on qualifier les dirigeants africains qui se disent de gauche, une fois arrivés au pouvoir, trahissent leur peuple au profit des impérialistes.
Dr Tiécoro DIAKITE
Docteur en Economie du Développement (Paris I)
Diplômé Expertise Comptable (Paris)
Diplômé en Droit des Affaires (Paris I)
Ancien Ministre
Ancien Expert principal du BIT
Lauréat International AWARD 2008
Chevalier de l’Ordre National du Mali
Source : Le Malien