« L’UE reconnaît que la Turquie a le droit de prévenir et de réagir à toute forme de terrorisme, qui doit être condamné sans ambiguïté », a affirmé dans un communiqué le commissaire européen à l’élargissement Johannes Hahn après un entretien avec le ministre turc aux Affaires européennes.
« La réponse doit toutefois être proportionnée, ciblée et elle ne doit en aucun cas mettre en danger le dialogue politique démocratique dans le pays », a-t-il rajouté.
Washington aussi
De Washington, le porte-parole du département d’Etat, Mark Toner, a envoyé le même message: « nous voulons que le PKK renonce à la violence et reprenne les discussions avant le gouvernement turc (…) et nous voulons voir le gouvernement turc répondre de manière proportionnée aux attaques ».
Les Américains comptent tout de même profiter du feu vert que vient de leur donner Ankara sur l’utilisation de leur base aérienne d’Incirlik (sud) afin de mener des frappes contre le groupe EI en Syrie.
Le PKK plus visé que l’EI
Un attentat survenu le 20 juillet à Suruç, qui a fait 32 morts parmi de jeunes militants kurdes, a déclenché un cycle de représailles entre la guérilla et l’armée turque.
La Turquie a lancé le 24 juillet une « guerre contre le terrorisme » visant simultanément le PKK et les combattants du groupe Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.
Mais jusqu’à présent les raids ont visé en très grande majorité la rébellion kurde, ces violences mettant un terme à près de trois années d’accalmie et à un fragile processus de paix.
L’armée d’Ankara affirme avoir tué plus de 260 combattants dans ses bombardements. Selon des sources kurdes, dix civils irakiens ont aussi été tués dans des raids ce weekend, mais l’armée affirme n’avoir visé aucune zone habitée.
afp/mre