Le dernier sommet de l’instance continentale été l’occasion de franchir une étape supplémentaire dans la fronde contre la juridiction internationale.
C’est à l’initiative du président kényan que le sujet est revenu sur la table de l’UA. Uhuru Kenyatta a déposé une proposition de retrait de la Cour Pénale Internationale, adoptée par les pays membres de l’Union africaine le 31 janvier dernier, au dernier jour du 26ème sommet qui s’est déroulé dans la capitale éthiopienne. Les pays membres doivent maintenant préparer une feuille de route pour aboutir au désengagement des pays africains de la CPI. .
La CPI n’a jugé que des Africains
Depuis sa mise en place le 17 juillet 1998 avec la signature du Statut de Rome, la CPI n’a en effet jugé que des dirigeants ou des personnalités africaines. En ce moment se déroule à La Haye le procès du premier ancien chef d’Etat, l’ivoirien Laurent Gbagbo. Il est jugé pour les crimes de la crise post électorale de 2010-2011 qui ont fait plus de 3 000 morts.
Uhuru Kenyatta a lui-même été poursuivi, en même temps que son vice-président William Ruto, pour leurs responsabilités présumées dans les violences consécutives aux élections générales de 2007. La CPI a depuis abandonné les poursuites.
En septembre dernier, l’Afrique du Sud avait également menacé de quitter l’institution internationale après avoir été sommée de s’expliquer sur la visite d’Omar el-Béchir à Pretoria, au mois de juin 2015 pour un sommet de l’UA sans qu’il ne soit arrêté alors qu’il est l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI.
La rédaction