L’Ouganda a annoncé vendredi avoir renforcé les mesures de sécurité pour la période de Noël, craignant des attentats des insurgés islamistes shebab somaliens après leur dernière tuerie au Kenya voisin.
Dans la nuit de lundi à mardi, les shebab somaliens affiliés à Al-Qaïda ont massacré 36 mineurs dans le nord-est du Kenya, dernière tuerie en date d’une longue série dans ce pays.
Le Kenya et l’Ouganda contribuent tous deux à la force militaire de l’Union africaine déployée en Somalie (Amisom) contre les islamistes. L’Ouganda est le principal contributeur, fournissant plus de 6.000 des quelque 22.000 soldats de l’Amisom.
“J’ai ordonné à tous les commandants d’unité de renforcer la sécurité et quiconque ne suivra pas les instructions devra en répondre”, a déclaré le chef de la police ougandaise, le général Kale Kayihura, au quotidien New Vision.
“Nous savons que ces forces diaboliques rôdent dans les ténèbres. Le danger est réel”, a-t-il ajouté.
Concrètement, a précisé à l’AFP le porte-parole de la police Fred Enanga, les forces de l’ordre ont mis en place “un plan opérationnel enjoignant aux unités de police territoriale de renforcer leur visibilité dans toutes les zones”.
“Les menaces seront toujours là, et si le Kenya peut être touché, alors l’Ouganda aussi”, a-t-il dit.
En septembre, les forces de sécurité ougandaises avaient démantelé une cellule shebab accusée de planifier “un attentat imminent”.
10 hommes et femmes avaient été arrêtés et écroués lors d’une vaste opération des forces de sécurité à Kampala, lancée après des informations – collectées par les services de renseignement ougandais et certains de leurs homologues occidentaux – portant sur l’arrivée de ceintures d’explosifs destinées à des attentats-suicides.
Lors de la finale de la Coupe du monde de football en 2010, 76 personnes avaient été tuées dans des attentats à la bombe dans deux restaurants de la capitale ougandaise.
Le général Katumba Wamala, le chef des forces armées, a prévenu que les Ougandais ne devaient pas “se relâcher et penser que nous sommes sommes hors de portée des shebab”.
“C’est quand tout semble aller bien que le pire arrive”, a-t-il prévenu. “Avec les événements au Kenya et au Nigeria (ensanglanté par les attaques de plus en plus meurtrières du groupe islamiste armé Boko Haram), vous pouvez voir que la menace est concrète”.
Source: slateafrique.com