Entre mi-décembre et fin janvier, les autorités ougandaises ont expulsé quatre étrangers qui travaillaient pour la filiale ougandaise du géant des télécommunications sud-africain MTN.
Les autorités leur reprochent d’avoir menacé la sécurité du pays sur fond de tensions avec le Rwanda voisin. Ce sont quatre responsables de cette entreprise de télécommunications qui ont été arrêtés puis expulsés un à un du pays par les autorités. Parmi eux, le directeur général belge de MTN Ouganda. Une décision prise pour « raison de sécurité nationale » avait alors déclaré Fred Enanga, charge de communication de la police ougandaise.
Le porte-parole du gouvernement ougandais Ofwono Opondo donne plus de précisions sur les motifs de ces expulsions : « Il y a deux choses, d’abord, ils ont échoué à faire toutes leurs déclarations concernant leurs transactions financières. Deuxièmement, ils ont créé un point d’accès au système de données qui permettait ensuite à une personne extérieure de pouvoir accéder aux transactions téléphoniques ougandaises. Donc si cette société de télécommunication ouvre un point d’accès dans le système de données, il est possible qu’ils aient mis en danger le système de sécurité ougandais.
Nous avons expulsé un Italien, un Franco-Malien, un Rwandais et le directeur général de l’entreprise. » De son côté, la presse nationale parle d’espionnage de l’Ouganda par l’entreprise. Contacté, MTN, présent dans 22 pays en Afrique, n’a pas souhaité répondre à ces accusations et indique n’avoir toujours pas été informé par les autorités des raisons précises de ces expulsions.
RFI