KIGALI (Reuters) – Le principal parti d’opposition rwandais a présenté mercredi devant la Cour suprême un recours contre un projet de modification de la Constitution qui permettrait au président Paul Kagame de briguer un troisième mandat de sept ans.
La séance a été ajournée au 29 juillet, l’avocat représentant le Parti démocratique vert du Rwanda n’étant pas venu à l’audience.
Le secrétaire général du parti, Jean-Claude Ntezimana, a déclaré que les avocats avaient peur de prendre en charge ce dossier. « Cinq d’entre eux qui avaient pourtant lu le dossier ont finalement changé d’avis, arguant qu’ils ne pouvaient pas contre la décision du gouvernement », a-t-il dit.
Le Parti démocratique vert estime que le maintien d’une limite de deux mandats présidentiels consécutifs garantira une transition démocratique. Il s’est déjà prononcé par le passé pour une réduction de la durée du mandat du chef de l’Etat, actuellement de sept ans, à quatre ou cinq ans.
De hauts responsables du Front patriotique rwandais, le parti au pouvoir, réclament la suppression de cette limite et le parlement compte débattre de pétitions publiques appelant Kagame à rester après l’expiration de son mandat en 2017. Le chef de l’Etat se dit opposé au changement mais « prêt » à se laisser convaincre.
(Clement Uwiringiyimana; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)