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À Lomé, la police togolaise repousse les manifestants de l’opposition

La police togolaise a repoussé vendredi un rassemblement de l’opposition à proximité du Parlement à Lomé. Les manifestants réclament une limitation des mandats du président Faure Gnassingbé, avant l’élection de janvier 2015.

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Les forces de sécurité togolaises ont fait usage de gaz lacrymogènes, vendredi 21 novembre à Lomé, pour disperser des milliers de partisans de l’opposition, réunis près de l’Assemblée nationale pour protester contre le régime du président Faure Gnassingbé.

Tandis que les manifestants tentaient de marcher vers l’Assemblée, ils ont été repoussés par des gendarmes déployés à environ 400 mètres du bâtiment officiel. Ces derniers ont tiré des gaz lacrymogènes, a constaté le correspondant de l’AFP sur place. Les autorités ayant interdit aux partisans de l’opposition de s’approcher des environs du Parlement.

Deux manifestants ont été gravement blessés, d’après la correspondante de France 24 à Lomé, Emmanuelle Sodji. “L’un aurait l’oreille arraché, et l’autre le genoux arraché”, a-t-elle précisé. L’incident a eu lieu lorsque les partisans de l’opposition ont tenté d’accéder à la place de l’Indépendance, à ce moment là les gendarmes ont tiré des grenades lacrymogènes, qui ont blessé ces manifestants en question.

Le calme est cependant revenu rapidement, après l’intervention des forces de l’ordre qui ont fini par disperser la plus grande partie des protestataires, dont quelques-uns avaient incendié des pneus.

Parallèlement à cette première manifestation se tenait un second rassemblement des partisans du pouvoir, à savoir les militants du parti Union pour la République (Unir) et des associations qui lui sont proches.

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“Deux mandats, ça suffit !”

Sur les pancartes brandies par les manifestants de l’opposition à Lomé, on pouvait lire des slogans directement adressés à Faure Gnassingbé comme “50 ans au pouvoir, ça suffit !”, ou “Deux mandats, ça suffit !”, selon l’AFP. L’actuel président togolais a remporté en 2005 et 2010 des scrutins présidentiels, dont les résultats ont été contestés par l’opposition.

Porté au pouvoir par l’armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait gouverné le pays d’une main de fer pendant 38 ans, Faure Gnassingbé, qui n’a pas encore annoncé officiellement s’il se présenterait une nouvelle fois à la présidentielle de 2015, est fortement suspecté de briguer un troisième mandat, le maximum admis par la constitution togolaise.

“Nous sommes dans la rue pour mettre la pression sur le gouvernement, et pour s’assurer que les réformes politiques vont bien être mises en œuvre avant l’élection présidentielle de 2015”, a déclaré l’opposant Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Il doit rencontrer samedi en fin de matinée le président Gnassingbé.

>> À lire sur France 24 : “Ces dirigeants africains qui rêvent secrètement (ou pas) de rester au pouvoir”

L’opposition veut empêcher le chef d’État togolais de briguer un troisième quinquennat, mais dispose de peu de moyens de pression et peine à s’exprimer d’une seule voix. En juin, les députés avaient rejeté un projet de loi qui aurait pu limiter davantage les mandats du président.

Avec AFP

 

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