Nigeria – Après l’adoption la semaine dernière par l’Assemblée de l’Etat de Lagos au Nigeria d’un projet de loi portant sur la crémation, un moyen qui consiste à brûler les cadres et à les réduire en cendre, des organisations islamiques protestent et ne veulent pas en entendre parler.
Elles exhortent par conséquent le gouverneur de Lagos Babatunde Fashola et le gouvernement à ne pas promulguer cette loi.
En s’élevant contre loi qui a été adoptée et qui irrite à présent certains groupes musulmans, les protestataires n’hésitent pas à déclarer que cette loi vise un agenda caché. Ils ont révélé qu’avant le vote, des « lagosiens » les habitants de l’Etat de Lagos musulmans et non musulmans ont demandé que ce projet de loi soit abandonné mais ils n’ont pas été entendus.
Sur cette même lancée, pendant que la branche locale de l’Association des étudiants musulmans du Nigeria estime que la crémation des cadavres est «inhumaine, barbare et anti-islam », Ishaq Adeshina, le président local du Conseil suprême pour la charia au Nigeria, a déclaré que selon la charia, « la vie humaine est sacrée et qu’on doit réserver un enterrement digne à un musulman qui décède ». Pour sa part, le professeur Is-Haq Akintola, un avocat de droit islamique, la loi portant sur la crémation est « anti-islam et contraire à la culture nigériane ».
Au regard de la nouvelle loi adoptée, il s’avère que Lagos est l’un des plus petits Etat du Nigeria mais très peuplé. Selon un dernier rapport du journal New York Times, Lagos est maintenant la grande ville d’Afrique avec une population d’au moins 21 millions d’habitants.
En somme, si cette loi est contestée à Lagos, beaucoup estiment que l’importation d’une culture étrangère ne correspond pas aux réalités nigérianes. Au Ghana, la mairie d’Accra avait pris une décision pareille il y a deux ans pour que les cadavres soient incinérés, mais dans un pays où des gens célèbrent et vouent un culte aux morts, plusieurs personnes ont préféré aller ensevelir leurs défunts dans des lieux visibles pour des « rencontres et communications ultérieures ».
Mensah
Source: Koaci.com