Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Loi incriminant l’esclavage au Mali: l’optimisme de la coalition nationale

Les membres de la Coalition nationale de lutte contre l’esclavage par ascendance au Mali, qui regroupe plusieurs organisations nationales et internationales de défense des droits humains, ont tenu, vendredi dernier, au siège de l’Association TEMEDT, sis à Faso Kanu, leur traditionnelle réunion semestrielle devant faire le point de la situation relative à l’adoption d’une loi incriminant l’esclavage et pratiques assimilées au Mali.

droits homme droits humaines logo

Présidée par la présidente de la Coalition, Mme KEITA Fatoumata SISSOKO, la rencontre s’est déroulée en présence des représentants de plusieurs organisations membres de la Coalition : la CNDH, l’AMDH, Amnesty International ; la CAFO, les Juristes, etc.
Selon la présidente de séance, ces réunions périodiques ont pour but d’évaluer et de planifier les actions de la Coalition, s’inscrivant dans le cadre de son projet : « Plaidoyer pour l’éradication de l’esclavage par le renforcement des capacités des leaders et organisations issus de couches sociales vulnérables au Mali ».
À propos de démarches effectuées, soutient Mme KEITA, « Nous sommes sur la bonne voie ».
En effet, c’est avec une légitime fierté et un devoir bien accompli, souligne la présidente, qu’ils se réunissent aujourd’hui, pour faire le point de la situation relative à l’adoption de la loi incriminant l’esclavage dans notre pays, après les plaidoyers auprès de toutes les organisations de défense des droits de l’homme au Mali.
Aussi, rapporte sa présidente, la Coalition a rencontré 2 ou 3 fois les honorables députés de la Commission Loi de l’Assemblée nationale.
« Dieu merci, c’est le ministère de la Justice qui est porteur de ce projet de loi. Et vraiment, ça avance positivement », s’est-elle félicitée.
Par ailleurs, révèle Mme KEITA, les secrétaires généraux des ministères ont fini avec l’examen de l’avant-projet et que les prochaines étapes sont le Conseil des ministres, puis sur le bureau de l’Assemblée nationale.
Pour la présidente, le combat de la coalition est d’avoir une loi incriminant l’esclavage au Mali. Elle est composée de toutes les organisations de la société civile de défense des droits de l’homme au Mali, notamment la CNDH, l’AMDH, Amnesty International, la CAFO, les juristes, etc.
Concernant l’application de la future loi, elle a fait savoir que cela est une autre étape de leur lutte. A son avis, il n’est pas question pour eux de chercher cette loi pendant des années et une fois qu’elle est obtenue de s’asseoir.
Pour le moment, estime-t-elle, il faut d’abord avoir la loi et après ils verront ce qu’il y a lieu de faire pour son application et son suivi sur le terrain.
Prudence oblige, la présidence n’a pas voulu donner de date concernant l’adoption de la future loi ; car l’Administration étant ce qu’elle est, il serait un peu risqué de donner avec précision une date d’adoption de la loi. Cependant elle est optimiste et espère que d’ici la fin de l’année 2016, la loi sera adoptée.
En tout cas, a-t-elle rappelé, l’espoir est bien permis, pour qu’au finish, l’esclavage et les pratiques assimilées soient incriminés au Mali. Et pour cause, a fait savoir Mme KEITA, l’esclavage, longtemps abandonné et méconnu des grandes sociétés, existe bel et bien au Mali, au Nord et au Sud (même à Bamako).
« L’esclavage est un crime. Et il faut que le Malien arrive à l’accepter comme tel et le définir comme tel. Et, il n’est un secret pour personne, il n’y a aucune loi dans le monde qui autorise un crime », a-t-elle martelé. D’où, à son avis, le vibrant et incessant appel de la Coalition nationale auprès des autorités maliennes pour adopter une loi incriminant cette vieille pratique.
Mieux, a-t-elle souligné, la Constitution du Mali stipule que les citoyens naissent libres et égaux devant la loi. Cependant, au même moment, il y a des individus qui s’arrogent le droit de vie et de mort sur leurs semblables, sous prétexte qu’ils sont supérieurs à ces derniers qui leur appartiennent, à la limite.
Pour Mme KEITA, l’esclavage est déshonorant. Car, actuellement, l’homme ne doit pas se glorifier d’appartenir son semblable en oubliant qu’ils sont tous des créatures et des esclaves de Dieu.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance