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Loi de protection sociale des personnes handicapées : UN CHANTIER QUI N’A QUE TROP DURE

La Fédération malienne des personnes handicapées (FEMAPH) a organisé, mardi, une conférence de presse sur la loi de protection sociale en faveur de ses mandants. La rencontre s’est déroulée au siège de la FEMAPH en présence du vice-président de la Fédération, Moumouni Diarra, de la représentante du ministre de la Solidarité, de l’Action humanitaire et la Reconstruction du Nord, Mme Djikiné Htouma Gakoi, du directeur exécutif de la FEMAPH, Adama Diakité, du président des jeunes juristes handicapés, Konon Léléta. L’objectif de la rencontre était d’inciter l’État et les députés à adopter le projet de loi de protection sociale des personnes handicapées pour l’intégration de la dimension du handicap dans les plans, programmes et projets de développement aux niveaux national, bilatéral et multilatéral.

journée internationale personnes handicapée anormale femaphDepuis 2000, l’élaboration formelle de la loi de protection sociale en faveur des personnes handicapées a été initiée par la FEMAPH. De nombreuses rencontres de plaidoyer ont été faites auprès du ministère de tutelle et de l’Assemblée nationale. Selon le vice président de la Fédération malienne des personnes handicapées, c’est un long processus et beaucoup d’étapes ont été franchies sur le plan international et national. Par conséquent, il a posé un constat d’échec car toutes les démarches ont été vaines. « Nous ne comprenons pas, il n’y a toujours pas une véritable loi pour nous », s’indigne Moumouni Diarra. Cependant, le responsable de la FEMAPH souhaite un accompagnement afin que l’État puisse prendre ses responsabilités. « Il nous faut des instruments juridiques pour servir d’instruments de plaidoyer et de travail », a-t-il réclamé.
Pour le président des jeunes juristes handicapés, une loi permettra d’opérer un déclic, notamment pour un délai de prédilection déterminant l’inclusion des personnes handicapées. Cette loi, estime Konon Léléta, doit être inscrite dans l’ordonnancement national. « Nous voulons passer du stade de personnes en besoin au stade de personnes handicapées citoyennes, afin d’apporter notre pierre à l’édifice national », résume-t-il.
Avec ce texte, Moumouni Diarra espère que les personnes handicapées vont être émergentes afin de pouvoir participer à l’émergence de notre pays. Il faut pour cela, dit-il, que les personnes handicapées soient outillées et crédibilisées en ce sens mais, surtout, une loi propice pour que ces personnes soient légitimes.
Le directeur exécutif de la FEMAPH déplore que la loi oublie la dimension handicap. Adama Diakité relève que les personnes handicapées représentent 15,5% de la population malienne et ont tendance à être considérées comme plus désavantagées par les membres de leur communauté. Il mise sur un appui conséquent en terme juridique. « On veut dépasser le stade de la réceptivité pour l’application de nos droits », a précisé Adama Diakité.
Mme Djikiné Htouma Gakoi a assuré que le département travaillera et veillera à l’application totale de ladite loi.
F. NAPHO

source : Essor

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