Puiseurs jours après la remise d’une trentaine d’ambulances tricycles médicalisés aux structures sanitaires à Zantiébougou des voix les plus avisées se lèvent pour contester la qualité de ces engins offerts par le Président de la république. Qu’est-ce qui explique cette levée de bouclier contre ces ambulances tricycles médicalisés ? Répondent-ils oui ou non aux normes requises ? Le ministère de l’Équipement et du désenclavement ainsi que le président IBK ont-ils été volontairement induits en erreur par la société adjudicatrice ?
Face à cette affaire qui défraie la chronique sur fond d’une allure de récupération politique savamment orchestrée par des ennemis du régime tapis dans l’ombre, Binéfou TOGOLA, PDG du Groupe TOGOLA-Sa et leader dans la livraison des tricycles médicalisés en Afrique de l’Ouest est sorti de son mutisme pour réaffirmer non seulement son soutien au chef de l’État qui, selon lui, a souci du bien-être des Maliens en général et de leur santé en particulier, mais surtout fustiger le comportement peu recommandable de ceux-là qui ont volontairement « induit le président IBK en erreur en lui faisant remettre » à Zantiébougou des matériels non certifiés pour le transport des patients et des femmes enceintes.
À travers des échanges à bâton rompu avec la presse, le jeune opérateur économique, distributeur inclusif de tricycles médicalisés en Afrique de l’Ouest, qui a déjà livré des centaines de tricycles médicalisés au Mali et dans plusieurs pays de la sous-région, a aussi profité de l’occasion pour dénoncer des publications tendancieuses sur les réseaux sociaux tendant à susciter une vive polémique entre sa société et l’État du Mali avec comme but inavoué de détériorer les bons rapports de collaboration qui existent depuis de nombreuses années.
Il a, à titre illustratif, a informé que le ministère de l’Économie et des finances a donné tout récemment un agrément à sa société pour l’implantation d’une usine d’assemblage de tricycles médicalisés au Mali pour un coût de 6 milliards de FCFA, avec environ 140 emplois qui seront créés, à travers cette unité industrielle.
Pour autant, en sa qualité d’expert avérée dans le domaine, le PDG de TOGOLA-Sa a tenu à donner des éclairages sur les 30 tricycles non adaptés, qui ont été récemment offerts par le chef de l’État, lesquels pourraient dans un avenir proche, avertit-il, discréditer les autorités aux yeux des populations bénéficiaires. Ce d’autant plus, souligne M. TOGOLA, au lieu de servir les structures sanitaires attributaires, les engins livrés conduiront directement les patients au mouroir.
M. TOGOLA qui affirme parler en toute connaissance de cause, a expliqué la grande arnaque dont le ministère de l’Équipement et du désenclavement a fait l’objet de la part de la société adjudicatrice de la trentaine des engins médicalisés.
Le conférencier a expliqué que sa société a pris part à l’appel d’offres pour la livraison des ambulances tricycles médicalisées offertes par IBK à Zantiébougou. Selon lui, le marché a été attribué à une autre société de la place. Une décision que sa société n’a nullement contestée. Seulement, le responsable du Groupe TOGOLA-Sa a affirmé qu’il a été scandalisé et stupéfait lorsqu’il s’est rendu compte que les tricycles médicalisés livrés par son concurrent sont de marque Apsonic, communément appelé Katakani qui servent de transport de marchandises dans la capitale, lesquels ne coûtent que 500 à 600 000 FCFA l’unité.
D’après ses explications, les 30 engins livrés pour un montant de 119 millions de FCFA sont loin de répondre aux normes exigées par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Sur la base des documents et des images, M. TOGOLA a révélé que ces ambulances tricycles médicalisées ont été livrées avec beaucoup de matériels non conformes : cabine non protégée avec pare-brise, mais avec une simple bâche et brancard non escamotable. Pire encore, M. TOGOLA a fait remarquer que les tricycles ont été livrés sans plusieurs matériels indispensables contenant dans le dossier d’appel d’offres : valise de réanimation, aspirateur manuel, bouteille d’oxygène avec manomètre rechargeable, ballon auto lavable, trois cumule de guèdel, tire-langue, ouvre-bouche et rétroviseurs extérieurs réglables. Des matériels indispensables qui avaient été bien notifiés dans le cahier de charge du marché d’offres.
« Ce n’est pas que nous n’avons pas été déclaré attributaire de ce marché des 30 tricycles qui nous pousse à demander leur retrait. Mais comme le président de la République, nous avons aussi le même souci de la santé des populations. Nous pensons que ces ambulances doivent être livrées par de vrais professionnels qui ont une expertise en la matière”, a déclaré Binéfou TOGOLA qui estime que c’est par peu de souci du confort des patients que la société adverse s’est permise de livrer aux autorités des tricycles ordinaires de marque Apsonic avec de petites modifications pour tromper la vigilance de la commission de réception.
Voilà pourquoi il pense que sa société est la mieux indiquée pour ce genre de marché.
« Les tricycles livrés par notre société sont de marque Dutch Health BV fabriqués en Amsterdam. Des équipements qui sont homologués par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et certifiés par la norme qualité ISO 9001. En plus du Mali, notre société livre des tricycles médicalisés au Niger, en Guinée Biseau, au Mozambique, au Cameroun… », a-t-il soutenu.
« La vie humaine est sacrée, c’est pourquoi les engins destinés au transport des patients doivent être commandés à l’usine à cet effet et non des fabrications artisanales. Surtout en campagne où l’état de nos routes laisse à désirer. Chaque tricycle doit être accompagné par les kits nécessaires pour la prise en charge du patient avant son arrivée dans un centre de santé », a affirmé le PDG du groupe TOGOLA-Sa.
Fort de la grande estime qu’il a pour le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, le PDG Binéfou TOGOLA a interpellé les autorités contractantes à retirer purement et simplement ces tricycles non adaptés pour le bonheur des patients.
PAR MODIBO KONE
Source: info-matin