Le chef des gardiens de la révolution assure que « tous ceux ayant été directement ou indirectement impliqués » dans la mort de Ghassem Soleimani seront ciblés.
Le chef des gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique d’Iran, Hossein Salami, a affirmé samedi 19 septembre que Téhéran entendait venger la mort du général Ghassem Soleimani en visant « tous ceux ayant été directement ou indirectement impliqués » dans son exécution.
Le 13 septembre, le site d’information américain Politico, citant deux responsables américains non identifiés, a rapporté un complot d’assassinat contre Lana Marks, l’ambassadrice des Etats-Unis en Afrique du Sud nommée en octobre 2019. Des représailles à la mort du général tué dans un raid américain, et dont ce média américain relève qu’elles sont annoncées quelques mois avant l’élection présidentielle américaine de novembre.
Le président américain, Donald Trump, a affirmé quelques jours après cette publication que « toute attaque de la part de l’Iran, sous quelque forme que ce soit, contre les Etats-Unis sera suivie d’une attaque contre l’Iran qui sera mille fois plus forte ».
« M. Trump, notre revanche pour le martyre de notre grand commandant est certaine, sérieuse et réelle, mais nous sommes respectables et nous prendrons notre revanche avec équité et justice », a répondu le général de division Hossein Salami, chef des gardiens de la révolution, cité samedi 19 septembre sur leur site officiel Sepahnews.
« C’est un message sérieux »
« Vous pensez que nous viserions une ambassadrice en Afrique du Sud pour le sang de notre frère martyr. Nous ciblerons tous ceux ayant été directement ou indirectement impliqués dans le martyre de ce grand homme. C’est un message sérieux », a-t-il asséné.
Ghassem Soleimani, chef de la force Qods – unité d’élite chargée des opérations extérieures des gardiens de la révolution –, a été tué le 3 janvier par une frappe aérienne américaine près de l’aéroport international de Bagdad. L’Iran avait tiré dans les jours suivants des missiles vers des bases américaines et d’autres pays membres de la coalition en Irak.
Les relations entre Washington et Téhéran sont très tendues depuis larRévolution islamique de 1979 mais elles ont empiré avec l’arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a retiré unilatéralement en mai 2018 les Etats-Unis de l’accord de Vienne sur le programme nucléaire iranien conclu en 2015 avec les grandes puissances.
Washington a de nouveau imposé de lourdes sanctions contre Téhéran et s’escrime à faire rétablir les sanctions onusiennes.
Le Monde avec AFP