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Liptako-Gourma : Pour la promotion d’une transhumance apaisée

Le secrétaire exécutif de l’Autorité du développement intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG), Saidou Oua, a présidé, ce mardi 2 mars 2021 à Ouagadougou, l’ouverture de l’atelier de mise en place d’un cadre de coopération transfrontalière sur la transhumance. L’atelier entre en droite ligne du projet « Promotion d’une transhumance pacifique dans la région du Liptako-Gourma », exécuté en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Le pastoralisme, qui était de par le passé un facteur d’entente et de richesses des peuples, est aujourd’hui source de divisions. Au Burkina, les exemples de conflits entre éleveurs et agriculteurs sont légions. Ils ont toujours fait des victimes et créé des déchirures au sein de la société.

« Malgré le cadre institutionnel et politique qui la régit, la transhumance reste une source de controverses surtout dans les zones d’accueil qu’elle soit interne ou externe, car souvent peu comprise par les populations dans les zones d’accueil ou mal gérée par les pratiquants quand ils arrivent dans ces zones », reconnaît Saidou Oua, secrétaire exécutif de l’ALG.
En dépit de ces difficultés, l’élevage contribue au produit intérieur brut (PIB) à hauteur de 25% pour le Burkina Faso, 42% pour le Mali et 30% pour le Niger et occupe l’essentiel de la population des Etats du Liptako-Gourma.

Plus de 80% sont concernées par l’élevage et environ 20% en tirent l’essentiel de leur subsistance.
Pour contribuer à résoudre ces problèmes, l’ALG et ses partenaires que sont la FAO et l’OIM ont initié le projet « Promotion d’une transhumance pacifique dans la région du Liptako-Gourma » couvrant les trois pays voisins que sont le Burkina, le Mali et le Niger. « L’objectif du projet est d’appuyer les acteurs du Burkina, du Mali et du Niger à prévenir et à gérer efficacement les conflits liés à la transhumance dans le Liptako-Gourma », a indiqué Aissatou Guissé Kaspar, chef de mission de l’OIM au Burkina Faso. Cela passe par la collecte et l’analyse des informations sur la transhumance, le renforcement des capacités des acteurs chargés de la gestion des conflits communautaires et la facilitation de la transhumance transfrontalière.

Le projet ambitionne plus spécifiquement de mobiliser les acteurs, les autorités concernées, pour promouvoir un dialogue inclusif entre les parties prenantes en vue de faciliter une transhumance apaisée dans la région du Liptako-Gourma. « Il parait donc important de mettre en place voire de renforcer les cadres de coopération entre le Niger, le Mali et le Burkina sur la transhumance afin de favoriser le dialogue entre les acteurs, tout en mettant à profit l’existence des textes règlementaires », a ajouté Aissatou Guissé Kaspar.

Pendant ces deux jours, soit les 2 et 3 mars 2021, des experts venus des trois pays vont se pencher sur les moyens et stratégies à mettre en œuvre pour une transhumance apaisée dans la région du Liptako-Gourma. Ils feront, entre autres, le point de la mise en œuvre du projet, la coopération transfrontalière dans la région du Liptako-Gourma, etc.

Jacques Théodore Balima
Source: Lefaso.net

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