Des attaques aériennes menées par les forces de Khalifa Haftar ont fait quatre morts et plus de 20 blessés civils à Tripoli, ont annoncé dimanche 28 avril les autorités du Gouvernement d’union nationale.
Cette opération intervient alors que sur le terrain, les forces du maréchal Haftar sont plutôt à la peine depuis plusieurs jours. Les bombardements se sont déroulés dans les quartiers d’Abou Salim et de Fallah, un quartier populaire et densément habité. Ces opérations aériennes sont la hantise des Tripolitains depuis le début du conflit le 4 avril.
Interrogés sur le sujet, les habitants disent ne rien pouvoir faire face à de telles menaces. Au sol, au moins, ils pensent avoir le temps de partir en emportant leurs affaires indispensables.
Outre les victimes, les bombardements provoquent d’importantes coupures d’électricité et d’eau qui mettent plusieurs heures à être réparées rendant la situation sur place encore plus chaotique.
L’aspect inattendu de ces attaques et le mystère qui plane sur le type d’engins utilisés, avions ou drones, renforcent encore leurs angoisses.
Le gouvernement de Tripoli dénonce l’aide étrangère à Haftar alors que son offensive est dénoncée par les Nations unies. À propos de l’attaque de dimanche, le ministre de l’Intérieur du gouvernement de Tripoli a annoncé qu’elle avait été réalisée grâce à du matériel ne pouvant venir que de deux pays arabes, sans les nommer.
RFI