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Libye: le Premier ministre du gouvernement rebelle limogé par le CGN

Le chef du gouvernement libyen rebelle, Omar al-Hassi, a été démis de ses fonctions, le 31 mars, par un vote du Congrès général national (CGN), le parlement non reconnu par la communauté internationale. Le reste des ministres de ce gouvernement a été maintenu.  Omar al-Hassi a rejeté son limogeage, ce mercredi 1er avril, déclarant qu’un « Premier ministre ne peut pas être démis de ses fonctions ainsi », mais il n’a cependant émis aucun recours. Cette décision pourrait ouvrir la voie à un gouvernement d’union nationale, option tant attendue.

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La gestion des affaires politiques et sécuritaires d’Omar al-Hassi était largement contestée, notamment par les membres du CGN, l’Assemblée non reconnue par la communauté internationale qui réclamait son départ.

On lui reproche notamment, parmi les parlementaires, de n’avoir pas congédié des ministres accusés de « corruption ». Par ailleurs, un grand nombre des douze ministres de son gouvernement avaient réclamé ou souhaité sa démission.

Enfin, il était jugé trop peu coopératif dans le cadre des discussions onusiennes sur la formation d’un éventuel nouveau gouvernement d’union nationale.

C’est son adjoint qui devrait prendre l’intérim de son poste de Premier ministre.

Les milices Fajr Libya contrôlent Tripoli et se sont emparées de la capitale libyenne, en août dernier. Elles avaient ensuite nommé Omar al-Hassi, universitaire de 55 ans, au poste de chef du gouvernement.

De leur côté, le Parlement et le gouvernement reconnus par la communauté internationale siègent toujours à Tobrouk dans l’est de la Libye. C’est à présent à eux de faire preuve de consensus, selon des experts, après cette démission dans le cadre des pourparlers onusiens.

Joint par RFI, Hasni Abidi, chercheur au Centre d’études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (Cermam) à Genève et spécialiste de la Libye, ce limogeage peut être une source d’espoir et un pas vers un solution de gouvernement d’union nationale mais il semble clair qu’aucun des deux gouvernements ni aucune milice ne peuvent prétendre contrôler la sécurité.

Aujourd’hui, ni le gouvernement de Tobrouk, ni le gouvernement de Tripoli ne sont en mesure de dire qu’ils sont capables de sécuriser les territoires en leur possession.
Hasni HabidiChercheur au CERMAM à Genève et spécialiste de la Libye.
source : RFI
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