moins 340 personnes ont péri à Benghazi depuis le lancement il y a un mois d’une nouvelle offensive du général Haftar pour tenter de reprendre cette ville de l’est libyen tombée en juillet aux mains de milices islamistes, rapportent des sources médicales.
Selon ces sources, les combats, violences et exécutions à Benghazi depuis le 15 octobre ont fait au moins 340 morts, dont plus de 200 soldats.
A la mi-octobre, les forces armées libyennes avaient en effet décidé d’apporter leur soutien au général à la retraite Khalifa Haftar face aux milices islamistes.
La position des autorités vis-à-vis de ce général controversé –d’abord accusé en juillet de fomenter un “coup d’Etat”– avait changé après que ce dernier a obtenu le soutien de plusieurs unités de l’armée.
Parmi les victimes des nouvelles violences, figurent des civils tués par balles ou dans des bombardements et d’autres ayant pris les armes aux côtés des forces du général Haftar, précisent ces sources hospitalières et du Croissant-Rouge.
Ce bilan prend également en compte des combattants des milices islamistes dont les corps ont été déposés dans des hôpitaux de Benghazi.
Mais le nombre des morts dans les rangs des miliciens pourrait être plus élevé, les groupes islamistes ne soignant pas leurs blessés dans les hôpitaux de la ville et communiquent rarement sur leurs victimes.
Benghazi est l’une des zones les plus instables de la Libye, un pays plongé dans le chaos, dirigé par deux gouvernements et parlements rivaux, et livré aux milices depuis le renversement de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de soulèvement en 2011.
Deuxième ville de pays, Benghazi a été défigurée par les combats et connaît une pénurie de médicaments, de carburants et de nourriture.