Décidemment, le patron du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) du Point G, le Pr Idrissa Cissé et ses complices sont mal barrés. Le gouffre creusé par le non-paiement des factures au niveau de cette structure hospitalière de 3è référence au Mali, dépasse l’entendement. D’où la paralysie de l’Hôpital à tous les niveaux. Ou presque. Pire, la structure hospitalière doit une facture salée de 237 millions de francs CFA à la Pharmacie Populaire du Mali (PPM) au titre des impayés de médicaments et d’autres produits. Et rien que l’amphétamine (un produit incontournable de la dialyse), le Point G doit 37 millions de nos francs à l’établissement pharmaceutique du Mali.
Aujourd’hui, contre toute attente, le dirlo de l’Hôpital du Point G, le Pr Idrissa Ahmadou Cissé, clame sur tous les toits que « le manque criard de médicament au CHU du Point G et la dégradation du plateau technique s’explique par la mauvaise gestion du contrat-plan qui lie son centre hospitalier à la Pharmacie Populaire du Mali ». Il précise : « la PPM n’a jamais 40% des produits dont on a besoin. Mais, en plus elle ne donne pas l’autorisation d’en acheter avec d’autres fournisseurs agréés ». Avant d’ajouter : «on ne peut pas comprendre qu’il manque des choses élémentaires comme l’alcool et les gants ».
En clair, le dirlo de l’Hôpital du Point G, le Pr Idrissa Ahamadou Cissé, s’en défend s’en convaincre. Sinon comment comprendre que l’Hôpital du Point G soit le seul CHU au Mali à se plaindre d’une crise de médicaments pendant que les autres centres hospitaliers du pays, mêmes les CSCOM, reconnaissent qu’ils sont, suffisamment, ravitaillés en médicaments et en produits par la Pharmacie Populaire du Mali ?
Les soins de santé, entre parenthèse
Face à la gabegie ambiante à l’Hôpital du Point G et à l’affairisme du clan qui le dirige, doit-on s’emmurer dans un silence pour éviter les foudres de sa colère ? Heureux, ceux qui se posent, encore, ces questions. Car, il y a longtemps que l’oligarchie de l’hôpital a anesthésiée les convictions. Avec espèces qui sonnent en trébuchant. Et partout, le même constat, l’amer constat : motus et bouche cousus. Personne pour dénoncer ces magouilles et affairisme à la pelle. On reste de marbre, face à la gestion clanique du dirlo, face à cette gabegie ambiante qui hypothèque la santé des maliens.
En bloc, le CHU du Point G dans son histoire n’a jamais connu une telle pénurie de médicaments et de produits au niveau de son plateau technique. Pire, il n’a jamais été confié à une personnalité, aussi controversée que le Pr Idrissa Ahamadou Cissé : depuis sa nomination par le décret N° 2016-0556/P-RM du 3 Août 2016, jusqu’à nos jours, le CHU du Point G culmine des échecs. Au rythme que les caisses coulent. Comme le fleuve Niger dans son lit. Pendant ce temps, les factures de médicaments et de produits impayées ne sont pas de nature à tempérer les curiosités. Elles ne sont pas comptabilisées en dizaines de millions. Mais en centaines de nos francs : plus de 200 millions de francs CFA. Et rien que de l’amphétamine il y a 37 millions d’impayés.
Le Centre hospitalier universitaire du Point G n’a pas seulement perdu de sa superbe. Il a été vidé de son âme, vendu au diable. Et jusqu’aujourd’hui, son dirlo, le Pr Idrissa Ahmadou Cissé n’affiche qu’une image de ruine et de désolation. Et pour cause : jamais, les gaffes au sein de cet hosto n’ont atteint un tel degré.
Classé, pourtant, 3ème hôpital de référence dans notre pays, le CHU du Point G n’a pas échappé à l’appétit vorace de ses responsables. Par petite touche, ils ont « sucé » les caisses, érigés le népotisme en mode de gestion : en chiffre, le Dg lui-même reconnaît qu’en un seul semestre (du 1er janvier au 30 juin 2016), qu’il y a eu un détournement record de 66 millions de francs Cfa dans les caisses. L’espoir tant suscité auprès des malades, a viré au cauchemar. Un flop magistral.
Réputé comme une veine névralgique parmi les structures hospitalières étatiques, le CHU du Point G a vite fait de taire ses ambitions. Raison invoquée: l’utilisation des fonds et des recettes de l’Hôpital à d’autres fins. Ce n’est pas tout. Loin s’en faut.
Même, le dysfonctionnement du plateau technique et du Centre de dialyse du CHU ne sont pas de nature à tempérer les curiosités. Ce qui fait peser un risque élevé sur la santé publique au Mali. Et pendant ce temps, c’est le changement, d’année en année, des règles de comptabilisation. Histoire de créer un flou artistique et déguster les fonds publics à la petite cuillère.
L’Hôpital du Point G où les « Établissements Cissé »
Le Centre Hospitalier (CHU) du Point G n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres, en vue de sa privatisation. Du moins, pas à notre connaissance. Mais tout porte à croire qu’il est victime, depuis un certain temps, d’une Offre Publique d’Achat (OPA) qui ne dit pas son nom : il est au service exclusif du Directeur Général, le Pr Idrissa Ahmadou Cissé et de ses sbires: gestion clanique des ressources humaine et financière ; achat de conscience et de silence ; magouille et affairisme à ciel ouvert… Tout y passe sans que cela n’offusque personne. Décidemment, le CHU du Point G porte les germes de sa propre destruction.
Le CHU du Point G est en proie à un scandale sans précédent. En premier lieu, l’éthique et la déontologie sont foulés au pied depuis des lustres. L’arrivée du nouveau Directeur , le Pr Idrissa Ahamadou Cissé, a permis une réglementation des pratiques frauduleuses au niveau du CHU du Point G. Normalement, la réglementation engendre l’application rigoureuse des normes, mais on assiste, aujourd’hui, à une magouille et à un vol sans précédent. Le résultat est connu : la somme de 66 millions FCFA se sont évaporés des caisses pendant que le Point G doit 237 millions de nos francs à la PPM. Pendant ce temps, les malades du rein meurent à petit feu, à cause du manque criard des produits de la dialyse.
Peut-on parler d’homme qu’il faut à la place qu’il faut, lorsque le Pr Idrissa Ahmadou Cissé règne en maître sur le CHU du Point G? Peut-on parler de « Santé publique au Mali », lorsque tout est devenu normal à l’Hôpital du Point G : le viol du dénier public, la corruption, le népotisme etc.
Peut-on parler de lutte contre la pauvreté, lorsque certains services étatiques, comme le CHU du Point G sont victimes d’une OPA (Offre publique d’achat) qui ne dit pas son nom ?
Certes, le Pr Idrissa Ahamadou Cissé, Directeur général du CHU du Point G vaut mieux que rien. Mais il reste le pire des dirlos de cette structure hospitalière en ce qui concerne son management.
Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique va-t-elle prendre des mesures pour mettre fin à l’affairisme qui règne au CHU du Point G? En tout cas, le jeu en vaut la chandelle, rien que de part les pratiques d’outre-tombe qui ont cours dans le service de la Direction de cette structure hospitalière.
« Se mettre au service de la veuve et de l’orphelin ne dispense pas pour autant, quant l’occasion s’en présente, de défendre le veuf et l’orphelin », a dit Pierre Dac.
Nous y reviendrons !
Jean Pierre James
Source: Nouveau Réveil