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L’histoire de fiançailles à Lafiabougou : L’assassin présumé d’une caporale de la Garde nationale s’évade à la gendarmerie

Au quartier Lafiabougou de Bamako, capitale du Mali, Aicha Barry, une caporale de la Garde nationale a quitté le monde dans des conditions atroces. Pour une histoire de fiançailles la concernant, la dame a fini par être brulée vive dans sa chambre. Le suspect (son fiancé), arrêté et remis à la gendarmerie, arrive à disparaitre sans trace.

La triste nouvelle, survenue ce lundi 9 mai 2022, ne cesse d’ébahir les habitants proches de la famille endeuillée. Evoluant au compte de la Garde nationale, l’agent Aîchata Barry est une caporale du corps. Elle est malheureusement retrouvée morte brûlée vive ce 9 mai 2022, aux environs de 5 heures, dans la famille du couple. Mais que s’est-il réellement passé ? D’une source concordante, il ressort que le conjoint et fiancé de la défunte est un certain Mohamed Haidara, l’homme qui comptait marier la victime. Selon les informations, Mohamed est un bandit et multirédiviste ayant a été emprisonné pour « braquage et vol » à maintes reprises. Vu l’incompatibilité de son boulot et les activités de banditisme de son fiancé, la caporale aurait décidé, selon notre source, de rompre le lien existant entre elle et Mohamed. Le jeune Haidara tenait beaucoup à marier Aichata Barry. Mais, cela aurait trouvé que cette dernière semblait avoir déjà pris sa décision de quitter le jeune en cherchant un autre homme. L’a-t-elle fait pour sauver sa carrière de Garde nationale ou simplement c’est parce qu’elle n’aimait plus son fiancé ? Seule la victime saura elle-même répondre à cette question. En tout état de cause, l’histoire d’amour ou de fiançailles, unissant les deux jeunes, finira par se terminer très le mal.

Le corps de la dame brûlé vif dans la chambre à la suite d’un incendie !

Ainsi, Mohamed qui apprend que sa fiancée avait l’intention de lui quitter aurait alors imaginé une scène abominable. Il se serait donc permis de consommer le meurtre commis avec préméditation (assassinat). Pour ce faire, le présumé auteur aurait voulu attenter à la vie de la caporale à travers un incendie provoqué. « Aichata Barry a été trouvée brûlée vive dans sa chambre. Et lorsque le feu s’est déclenché, le fiancé Mohamed Haidara annonce être immédiatement sorti de la chambre pour demander de l’aide auprès des voisins et, ajoute-t-il, pour également couper le courant électrique à partir du disjoncteur », nous indique-t-on. Quand les voisins sont arrivés, Mohamed s’est joint à eux pour l’éteinte du feu qui brûlait la chambre contenant la dame. La question : pourquoi Mohamed n’a-t-il pas cherché à sauver sa fiancée au lieu d’aller couper le courant à partir du compteur, ou d’aller appeler les voisins ? Constatant les dégâts avec la brûlure du corps de la dame, les éléments de police du 5ème arrondissement ont été vite informés de la situation. C’est ainsi qu’une équipe de la Brigade de recherche (BR) avec à sa tête le commissaire adjoint, Tidiany Tall, est arrivée sur le lieu. Le feu a pu être maitrisé avec la présence d’une équipe des Sapeurs-pompiers. Mais les agents se sont malheureusement rendus compte de la perte en vie humaine de la caporale Barry. Les éléments du commissariat de police du 5ème arrondissement ont rapidement déclenché la phase enquête avec la recherche des témoins et des indices leur facilitant le travail. Des premiers témoignages, il ressort que Mohamed n’avait pas signalé la présence de sa fiancée à l’intérieur de la maison en feu aux voisins venus au secours. Les voisins ont été simplement appelés pour l’éteinte du feu et ils ne connaissaient pas qu’une dame était à l’intérieur de la chambre en feu, ressort-on dans l’investigation policière. « Pourtant, indiquent certains témoins, Mohamed a avoué à d’autres personnes que sa fiancée Aichata dormait, qu’il aurait tout fait pour la réveiller en vain et qu’il serait, de ce fait, sorti de la chambre pour alerter les voisins et couper le courant via le disjoncteur ». Les propos tenus par Mohamed n’ont pas persuadé le commissaire adjoint Tidiany Tall. Ce dernier a alors interpellé le jeune Haidara comme suspect en lui conduisant au commissariat. Sur la base de l’interrogatoire mené, les policiers ont découvert que le fiancé avait, quand il quittait la chambre en flamme, emporté le téléphone de sa fiancée, de même que la clé de sa voiture et son propre téléphone. En analysant cette affaire, ne peut-on pas dire que Mohamed a eu le temps de sauver ces objets sans en avoir eu pour sauver la vie de sa fiancée ? Pourquoi a-t-il voulu emporter le téléphone de la dame ? N’était-il pas un moyen pour lui de laisser aisément la dame brûler par le feu sans qu’elle ait de possibilité pour communiquer avec qui que ce soit ? Suite à des vérifications, la police s’est aperçue que la victime est une caporale de la garde nationale. Entre-temps, les autorités de la gendarmerie, ayant appris qu’il s’agit d’un agent de la Garde, ont demandé à ce que le dossier leur soit transmis, puisque la gendarmerie est compétente en la matière. C’est ainsi que le suspect arrêté et l’affaire ont été confiés à la gendarmerie. Au niveau de la gendarmerie, le suspect a malheureusement réussi à s’évader avant de disparaitre dans la nature. Sur les toiles, un communiqué d’avis de recherche censé être publié par la gendarmerie, le 16 mai 2022 contre le fugitif Mohamed Barry, confirme l’évasion du suspect. Au moment nous mettons cet article sous presse, le suspect demeurait toujours introuvable, suivant notre source.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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