Cet après-midi, plusieurs milliers de personnes sont attendues dans les rues de Bamako pour dénoncer l’insécurité grandissante, la crise scolaire…bref l’échec du régime en place dans la gestion des affaires. Depuis l’annonce de cette marche initiée par l’Imam Mahamoud et le chérif de Nioro, le lot des participants s’augmente : des Partis politiques, fronts politiques, mouvements de la société civile, associations …trouvent l’objectif pertinent et ont déjà appelé leurs militants à y prendre part. Ce sur quoi tout le monde est unanime, la vérité, c’est que ça ne va pas !
Le mot de la semaine, c’est bien la « marche » ! Partout à travers la capitale malienne, on parle de la marche de cet après-midi. Les commentaires pro ou anti de cette manifestation pacifique animent les débats sur les réseaux sociaux depuis le début de la semaine. Les organisateurs ont commencé les mobilisations à travers les réseaux sociaux et les médias. Ils sont déterminés à tenir leurs manifestations avec ou sans autorisation. L’Imam Mahamoud Dicko a précisé que sa marche aura lieu avec ou sans autorisation. Quant à Housseïni Amion Guindo, il a été on ne peut plus clair lors d’une conférence de presse de son parti le weekend dernier : «La marche du 5 avril aura lieu avec ou sans autorisation. La marche est un droit constitutionnel ». Le porte-parole de l’Imam Mahamoud Dicko, Issa Kaou Djim a aussi laissé entendre que la marche sera maintenue, quelles que soient les conditions. Quant au chérif de Nioro, il a invité ses sympathisants à se mobiliser pour la réussite de cet événement.
Malgré ces discours engagés, le régime qui, depuis des mois, interdit des manifestations pacifiques, risquera-t-il d’interdire cette dernière ? S’il le fait, le danger est alors là, car les organisateurs ne sont pas prêts à abandonner leur manifestation pour une quelconque interdiction. Les constats : nous sommes à un vendredi de tous les dangers et le gouvernement doit éviter le pire.
La vérité, ça ne va pas !
La situation du Mali s’aggrave du jour le jour. L’insécurité continue à faire des ravages ; la menace sur les enfants du Mali persiste avec la crise scolaire ; tout le monde crie parce qu’il n’y a pas d’argent…Pourtant, le président de la République s’accroche toujours à ce gouvernement qui a été tenu responsable de ces maux. Aujourd’hui, partis politiques, associations, société civile, jeune, femmes …tout le monde est unanime que le Mali souffre.
Les raisons de la mobilisation des Maliens pour cette marche sont claires : Il faut aider le président de la République à sauver ce pays tout en demandant le départ de ce gouvernement qui a prouvé toutes ses limites. Cette situation désastreuse du pays a fait que des religieux, des associations et mouvements de la société civile, des fronts politiques se sont retrouvés pour dire : trop c’est trop et sauver ce pays cher. Cette mobilisation autour de Mahamoud Dicko et le chérif de Nioro prouve que leur combat contre ce gouvernement est l’objectif, un combat pour le Mali. Ceux qui n’avaient pas compris la demande de la démission du Premier ministre le 10 février commencent à comprendre la nécessité du départ de ce gouvernement qui peine à trouver des solutions aux problèmes des Maliens. Depuis le drame d’Ogossagou et la persistance de la crise scolaire, beaucoup, à travers les réseaux sociaux confirment l’échec de l’équipe SBM.
Il est important aussi de signaler qu’en plus des partisans de M’bouillé, Mahamoud Dicko, le FSD, la COFOP, les partisans de Aliou Diallo (Ko-Kura) et l’association Tabital Pulaaku prendront part à cette marche.
Boureima Guindo
Source: Le Pays