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L’expertise nationale pour une vision réaliste de la lutte contre le terrorisme

Qui approvisionne les terroristes en armes et munitions ? Qui les rémunèrent et dans quel but ? Qui tire réellement profit des autres activités criminelles qui prolifèrent autour du terrorisme ? Autant de questions qu’on ne cesse de se poser ces dernières années, aussi bien des citoyens lambda comme des intellectuels.

 

Le terrorisme n’est pas une action spontanée. C’est une menace qui ne se résume pas ainsi à des actions spontanées contre des peuples pour des raisons religieuses. Il répond de plus en plus à une stratégie de déstabilisation planifiée à des fins géostratégiques et surtout géoéconomiques pour pallier le déclin économique de l’Occident.

La solution au terrorisme passe ainsi par une vision qui nous est propre. Il faut par exemple un leadership avéré et une vision de développement visant à couper l’herbe sous les pieds des réseaux terroristes. Il faut notamment revoir la gouvernance locale en mettant en avant les expertises du terroir et les modes de gestion traditionnels. Ce qui doit amener nos décideurs politiques à faire des zones rurales de véritables pôles de développement visant à offrir à la jeunesse des moyens d’y réaliser ses ambitions socio-économiques ; d’y s’épanouir tout en contribuant à l’émergence socio-économique, culturel… de leur pays.

S’ils sont nombreux les jeunes qui ont rejoint  les groupes armés faute d’autre perspective, il faut trouver le moyen de les occuper comme acteurs de leur développement personnel et de l’émergence économique du pays. Et il est utopique de vouloir y parvenir en focalisation nos stratégies et plan de développement sur les centres urbains.

Mais comment offrir à ces jeunes analphabètes une insertion et des projets ? Comment assurer la loi et l’ordre alors que l’État est absent et perçu comme un adversaire ? Les réponses les plus pertinentes et les plus réalistes à ces questions ne viendront jamais d’ailleurs, mais de notre propre réflexion.

Et comme le conseille si bien le camarade Moussa Sey Diallo, «en Afrique, surtout francophone, on connaît enfin nos problèmes. Ils ont été hurlés, on a été assez conditionnés, motivés. Taisons-nous maintenant et partons vers les solutions, qui ne viendront qu’à travers l’union sacrée et stratégique, et surtout par l’acquisition du savoir» !

En plus de 60 ans d’indépendance, nous avons formé suffisamment d’experts (sociologues, planificateurs, économistes, agronomes…) qui doivent aider nos pays à résoudre ​les équations auxquelles nous faisons face avec des solutions appropriées et dans nos intérêts. Il faut leur faire confiance. Même si ceux-ci aussi doivent comprendre qu’il s’agit d’une belle opportunité de mettre en évidence leur compétence, leur expertise et leur expérience et non de se faire les poches en pillant les fonds mis à leur disposition.

M.B

Source : Le Matin

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