L’Afrique compte 60 % des terres arables non exploitées du monde. De quoi susciter toutes formes de convoitises afin de s’approprier par tous les moyens ces espaces vitaux pour soutenir les puissances économiques.
«La quête de l’émergence en Afrique dépend de l’agriculture. L’Afrique est en passe de devenir un continent stratégique pour l’agriculture. Avec 60 % des terres non cultivées, suffisamment de ressources en eau, de main-d’œuvre, elle peut répondre à la demande mondiale», défendait en 2015 Priya Gajraj du PNUD (lepoint.fr). Un enjeu vite compris par la Cen-Sad dont de nombreux projets ont été recentrés sur le développement agricole.
Ce qui était une menace sérieuse pour des lobbies et des multinationales qui lorgnent sur le fabuleux trésor foncier africain. En effet, ces dernières années, les Chinois, les Saoudiens, les Qataris… ont brillé par leur «politique agressive» d’achats de terres en Afrique. Ils sont généralement guidés par le besoin de produire pour leur marché intérieur… sans réellement participer au développement de l’agriculture locale. Selon des rapports de l’Union africaine, l’Afrique a cédé pour plus de 100 milliards de dollars de terres entre 2000 et 2015. Une situation qui a poussé l’Afrique du Sud à récemment annoncer que les étrangers ne pourraient plus acheter de terres dans le pays d’ici cinq ans. Une bonne résolution qui doit inspirer d’autres pays du continent, notamment le Mali avec ses immenses terres fertiles.
M.B
Source : Le Matin