L’ex-otage Francis Collomp, libre depuis une semaine après une avoir été retenu en otage pendant près d’un an au Nigeria, a été reçu vendredi à l’Elysée, où il a dit son souhait de redevenir un “quidam” plutôt qu’être considéré comme un “héros”.
L’ingénieur de 63 ans a qualifié de “très chaleureux” son entretien avec le président François Hollande, qu’il avait eu au téléphone juste après sa libération, dimanche dernier.
“Je vous remercie tous et je voudrais que la pesée médiatique descende parce que je préfère être un quidam. Un héros, ça ne me plaît pas tellement”, a-t-il déclaré aux journalistes dans la cour de l’Elysée.
Francis Collomp a dit aller “très bien” après avoir passé une batterie d’examens médicaux.
Il a regagné la France lundi dernier après avoir échappé à ses geôliers, profitant d’une opération de l’armée nigériane pour s’évader dans des circonstances qui restent à éclaircir.
Son enlèvement, en décembre 2012, avait été revendiqué par les rebelles du groupe islamiste Ansaru.
Il reste sept Français retenus en otage dans trois pays : en Syrie (les journalistes Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès), au Mali (Serge Lazarevic et Gilberto Rodriguez Léal) et au Nigeria, où le père Georges Vandenbeusch, 42 ans, enlevé ce mois-ci dans le nord du Cameroun, a sans doute été emmené.
Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse
SOURCE / REUTERS