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Levée des sanctions contre le Mali : Fin de brouille !

L’embargo de la CEDEAO sur le Mali à la suite du coup d’Etat contre le régime démocratiquement élu du Président IBK a été levé. La mise en œuvre des décisions de l’institution sous-régionale par le CNSP pour le retour à l’ordre constitutionnel en était l’aiguillon.

 

La CEDEAO a levé le mardi 6 octobre dernier ses sanctions imposées sur le Mali, lors des Sommets Extraordinaires des Chefs d’Etat et de Gouvernement, des 20 et 28 août 2020, à la suite du coup d’État militaire du 18 août 2020 au Mali. L’embargo, selon le communiqué, est décrété conformément aux dispositions du Protocole Additionnel Démocratie et la bonne Gouvernance de 2001, qui interdisent la prise de pouvoir par la force dans l’espace communautaire.

En effet, la CEDEAO avait édicté que la Transition politique soit civile, dirigée par un Président et un Premier Ministre civils durant toute la période, le Vice-Président de la Transition, prévu par la Charte, ne pourra en aucune circonstance remplacer le président, et que le CNSP soit dissout immédiatement après la mise en place de la Transition civile.

Malgré la traine, ces décisions de la CEDEAO ont été mises en œuvre par le CNSP. Le colonel à la retraite Bah N’Daw et Moctar Ouane ont été respectivement désignés Président et Premier ministre de la transition. En outre la charte de la transition publiée au Journal officiel de la République du Mali et qui prend en compte d’autres décisions des chefs d’État et de gouvernement a été reçu à la CEDEAO le 1 « octobre 2020. Il s’agit des responsabilités du Vice-Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, chargé de la Sécurité et de la Défense, du retrait des dispositions permettant au Vice-Président de remplacer le Président de la Transition; De la durée de la transition fixée à 18 mois.

« Prenant en compte ces avancées notables vers la normalisation constitutionnelle et pour soutenir ce processus, les chefs d’État et de Gouvernement décident de la levée des sanctions sur le Mali. Ils appellent tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux à soutenir le Mali », précise le communiqué de la CEDEAO.

Par ailleurs, la CEDEAO exige des nouvelles autorités de la transition de mettre en œuvre rapidement les autres décisions, en particulier la libération de tous les officiels militaires et civils arrêtés depuis le 18 aout t 2020 (l’ancien PM Soumaïla Cissé, le président de l’Assemblée nationale Moussa Timbiné, le ministre Dahirou Dembélé) et la dissolution du CNSP.

Il faut noter que ce coup d’Etat ayant conduit aux sanctions contre le Mali est intervenu dans un contexte d’une crise sociopolitique déclenchée à l’issue des élections législatives de mars-avril 2020, qui a pris la forme de manifestations, parfois violentes, organisées par certains acteurs politiques, membres d’associations religieuses et d’organisations de la société civile.

Les Chefs d’Etat et de Gouvernement avaient exigé et obtenu la libération immédiate de Ibrahim Boubacar Kéita et lui ont souhaité un prompt rétablissement après sa sortie du pays.

Cyril Adohoun

L’Observatoire

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