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Lettre ouverte au Président du Mali, aux Maliens et aux Partenaires pour un appel à la paix durable et aux pourparlers inclusifs inter-Maliens dans l’unité

ANASSER AG RHISSA docteur expert tic informatique telecom gouvernance insecurite zone sahelo saharienne

Excellence Monsieur le Président de la République du Mali,

Excellence Monsieur le Premier Ministre du Mali,

Excellence Monsieur le Ministre de la réconciliation nationale du Mali,

Excellence Monsieur le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali,

Excellence Monsieur le Haut Représentant du Président Malien aux pourparlers inter-Maliens,

Excellence Monsieur le Président de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation du Mali,

Excellence Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires du Mali,

Excellence Mesdames et Messieurs le(s) Médiateur (s) (de la CEDEAO, …)  pour la crise Malienne,

Chers sœurs et frères des groupes armés (MNLA, HCUA, MAA, CPA, FPR) du Mali,

Chers sœurs et frères Maliens,

 

Cette contribution est le fruit de très nombreux échanges avec des internautes et des Maliens dont plusieurs membres  des groupes armés  (MNLA, HCUA, MAA, CPA, FPR, …) du Nord du Mali sur la crise Malienne, les pourparlers inclusifs inter-Maliens, la réconciliation nationale, la sécurité, la paix durable au Mali, l’indépendance et le Mali Un et Indivisible.

 

Elle a pour objectif d’appeler, TOUS les Maliens y compris ceux des régions du nord du Mali, à l’unité, à la paix durable et aux pourparlers inclusifs inter-Maliens dans un Mali Un et Indivisible.

 

Etant Tamasheq et intervenant pour une sécurité et une paix durables dans un Mali Un et Indivisible, certains membres des groupes armés du nord du Mali ne cessent de me dire :

 

« Soutenez le nord du Mali (que certains appellent  Azawad) pour l’indépendance, vous serez mieux accueilli qu’au Mali où vous vous attachez sans qu’on ne vous aime et sans qu’on ne vous donne des responsabilités. Vous préférez le Mali à Azawad »

 

Sachez que j’aime les régions du nord du Mali ET les communautés Maliennes qui y habitent autant que j’aime le Mali ET toutes ses communautés.
Mais une question m’interpelle.
Est-ce que certains Maliens et certains citoyens du nord du Mali s’aiment vraiment car avant d’aimer les autres :


– il faut s’aimer, être utile à soi-même et ouvrir son cœur,

 

– aimer ses proches et leur être utile,
– aimer ses voisins et leur être utile,
– aimer sa terre, sa (ses) région(s) et son pays et leur être utile en participant à leur développement et en les protégeant et
– aimer ses enfants et petits enfants et leur être utile.
– aimer les autres (étrangers) et leur être utile.
Donc, soyons utiles à nous-mêmes et aux autres (Maliens, …) où qu’ils se trouvent à travers la solidarité, la mutualisation et le partage.
C’est ainsi qu’on pourra se réconcilier entre Maliens et bâtir durablement le Mali Nouveau Un et Indivisible et ses régions dans l’unité.

 

Aime donc, ton prochain, comme dit le coran et la bible, et tous les Maliens où qu’ils se trouvent.

Bâtissons ainsi le vivre ensemble ou le mieux vivre ensemble partout au Mali, en toute sécurité, dans la paix et l’unité.
Vous trouverez dans la suite de cette lettre ouverte des éléments sur les points suivants :

 

–          Que veulent exactement les groupes armés du nord du Mali ?

–          Evitons les amalgames

–          Indépendance des régions du nord du Mali et de Kidal : est-ce possible ?

–          Appel à la réconciliation nationale et à l’unité

–          A qui est dû le retard des pourparlers inclusifs et du cantonnement et désarmement des groupes armés ?

–          Pourparlers inclusifs et médiation

–          Justice et démocratie

–          Développement des régions du Mali et du mieux vivre ensemble dans la paix et l’unité.

–          Appel  au Cantonnement,au désarmement des groupes armés et pour la paix durable

 

  1. Que veulent exactement les groupes armés ?

 

Certains se posent la question : Que veulent exactement les groupes armés du nord du Mali ?

 

J’ai débattu cette question avec plusieurs membres des mouvements armés du Mali.

Ce qu’ils veulent, c’est tout simplement avoir des GARANTIES, autant que possible, à travers la communauté internationale que certaines, voire la totalité, de leurs revendications (gouvernance de leurs régions, développement endogène, durable et équitable de ces régions, intégration équitable des communautés, l’intégration des cadres des régions nord du Mali dans l’administration et les institutions de l’Etat, …) seront prises en compte tout en demeurant dans un Mali Un et Indivisible.
Ce dernier point (garantie de l’intégrité du Mali), ils l’ont d’ailleurs signé dans l’accord de Ouagadougou.

En majorité, ils ne croient pas à l’autonomie (en terme d’indépendance) mais lève la barre haute pour obtenir la satisfaction du maximum de leurs revendications.


J’ai discuté avec plusieurs Maliens et plusieurs responsables, du MNLA, du HCUA, du MAA, du FPR, et avec des cadres et des députés Touaregs, Peulhs, Songhoï et Arabes, qui conviennent tous avec moi de leur souhait d’une autonomie de gestion dans le cadre d’une décentralisation poussée et d’un développement endogène (utilisant autant que possible les ressources locales) ET NON d’une indépendance ou une fédération ou confédération.
Rappelez-vous que le Mali Un et Indivisible est un des points clés de l’accord de Ouagadougou du 18 Juin 2013.
Contrairement à ce que disent certains, ce dont je suis sûr, c’est la volonté de la QUASI TOTALITÉ des frères et sœurs du Nord du Mali, en particulier des populations Touarègue, Songhoï et Peulh, de rester dans la République Malienne.
Cultivons l’unité entre frères et sœurs d’une même famille, la famille Malienne.

 

2. Evitons les amalgames

 

Ce que certains et l’intervention de certains députés Européens devant leurs assemblées en faveur des Touaregs en disant qu’ils sont en voie d’extermination n’est qu’une façon de dire que l’armée Malienne ou le Mali s’apprête à exterminer les Touaregs, ce qui n’est pas vrai.
Malgré toutes les pertes humaines subies à Aguelhoc et les pertes en vies humaines induites par cette guerre, les Maliens parlent de réconciliation nationale.
Le Mali ne va pas parler de réconciliation nationale et se mettre à exterminer les Touaregs.
Quel non sens ?


Pourquoi, ne l’a-t-il pas fait avant cette crise ?

C’est vrai qu’en début de la crise et de la guerre au Mali, certains Touaregs ont été victimes d’amalgames, comme tous les Maliens, mais ne sont pas en voie d’extermination par le Mali ou l’armée Malienne.
ATTENTION, l’extermination, c’est la destruction physique de TOUS les membres d’une communauté.
Concernant les Touaregs ou les arabes au Mali, c’est une contre-vérité de le croire.
3. Indépendance des régions du nord du Mali : est-ce possible ?

 

Concernant le statut des régions du Nord Mali, toute propagande (via les médias, comme la radio, …) pour une auto-détermination ou une indépendance dessert les Touaregs et toutes les communautés.
J’avais adressé, en ligne, une lettre ouverte au Président, aux Maliens et aux partenaires, portant sur le choix idoine de modèles d’organisation et de gouvernance (déconcentration, décentralisation, fédération, confédération, autonomie, indépendance) pour le Mali, qui montre que l’auto-détermination (indépendance) n’est pas la solution idoine pour les zones du Nord Mali.
LES MALIENS DOIVENT TRAVAILLER, DANS L’UNITÉ, POUR TROUVER LA SOLUTION DURABLE A LA CRISE DU MALI ET POUR DÉVELOPPER DURABLEMENT LE PAYS EN UTILISANT, AUTANT QUE POSSIBLE, DES RESSOURCES LOCALES DANS LE CADRE D’UNE DÉCENTRALISATION ET D’UN DÉVELOPPEMENT ENDOGÈNE ÉQUITABLES.


CE DERNIER DOIT ÊTRE BASÉ SUR UN DÉVELOPPEMENT SOCIAL ÉQUITABLE POUR TOUS AVEC UNE INTÉGRATION ÉQUITABLE DE TOUTES LES COMMUNAUTÉS ET DE TOUS LES MALIENS.


Ce sont les amalgames (parmi lesquels, croire, comme le disent certains Maliens du Nord du Mali, que c’est la décentralisation qui empêche de se prendre en charge) qui créent la confusion et font qu’une sortie de crise tarde à se faire au Mali.
Il convient donc que les Maliens prennent conscience des amalgames et prennent leurs responsabilités, s’entendent, se respectent, se réconcilient et travaillent ensemble, dans l’unité, dans la cohésion et en toute confiance pour développer le Mali Nouveau pour le bonheur de tous et pour le bien-être collectif tout en garantissant la paix et la sécurité durables.
Les Maliens doivent outrepasser les différends entre eux, les divisions, les amalgames dont le fait que certains veuillent se faire justice et se ressaisir pour fonder ensemble le Mali nouveau pour eux et pour leurs enfants.
4. Appel à la réconciliation nationale et à l’unité

 

Certains Maliens se demandent s’il faut créer une résistance pour aboutir à l’indépendance.

 

La résistance si elle s’appelle tuer pour aboutir à l’indépendance, à travers la guerre civile au Mali, qui générera plus de problèmes qu’elle n’en résout alors les Maliens et les communautés du nord du Mali n’en veulent pas.

 

Et d’ailleurs, ils ont déjà opté pour un Mali Un et Indivisible conformément à l’accord de Ouagadougou.

 

Déjà, que de pertes de tous genres, arrêtons l’hémorragie et pensons à nos enfants et notre famille, la famille Malienne, et sa progéniture.

 

Vous trouverez ci-dessous un message pour tous les groupes armés du nord du Mali.

 

AYITMA TAYITMATENINE WINE MALI,
AKISSATINE ADI LABASSANE.

 

NIMITIFATE IDE TANEMITIFAME IFASSANE IDE CHAKAHANE NAWANE, KEL MALI KOUL, TAKYIDAME ISSE DATE, TIDARFITENE ADASSINATE AFAL HASSENAT TIMAGUAME.

 

NIMINIKATE IDE MALI KOUL.

 

MALI  IYANE HASSE WARE ITOUZANE.

 

Voici la traduction pour ceux qui ne comprennent pas le Tamasheq.

 

Chers frères et sœurs Maliens,

 

Eliminez ces mauvais comportements,

 

Réconciliez-vous et prenez-vous la main dans la main avec TOUS vos frères et sœurs Maliens, en regardant en avant, le bonheur va arriver si vous cherchez à le bâtir.

 

Réconciliez-vous avec le Mali tout entier.

 

Le Mali est Un et indivisible.

 

5. A quoi est dû le retard des pourparlers inclusifs et du cantonnement/désarmement des groupes armés du Nord ?

 

L’accord de Ouagadougou a été une avancée certaine car il a permis, entre autres, l’organisation des élections (présidentielle et législatives) et la reconnaissance, par le groupes armés, d’un Mali Un et Indivisible.
Seulement, il n’est pas précis sur les modalités du cantonnement et du désarmement et les moyens nécessaires comme l’indique le chapitre II de cet accord :
(1) dans son article 6, le comité technique mixte, présidé par le commandant de la MINUSMA, devrait, dix jours après la signature de cet accord, définir les modalités d’un cessez-le-feu incluant les aspects sécuritaires, le cantonnement et le désarmement.
LE COMITÉ TECHNIQUE MIXTE A-T-IL DÉFINI CES MODALITÉS ?
(2) dans son article 10, on ne parle que de cantonnement sur lequel toutes les parties prenantes se sont entendues dans le cadre de l’application du cessez-le-feu.

 

DONC, LES PARTIES PRENANTES APPLIQUENT UN CESSEZ-LE-FEU DONT LES MODALITÉS DEVRONT ÊTRE DÉFINIES PLUS TARD.
L’accord préalable de Ouagadougou indique que le désarmement doit être effectif lorsque l’accord définitif, entre les parties prenantes, sera signé.
Il laisse une certaine liberté (désarmement à la fin) qui est la cause de la polémique autour du désarmement des groupes armés.
Cet état de fait est exploité par les groupes armés pour ne pas désarmer immédiatement contrairement à ce que stipule la résolution 2100 de l’ONU et à ce que souhaite le Président IBK et la quasi-totalité des Maliens.
Le communiqué du conseil de sécurité de l’ONU, du 03 Février 2014, n’a pas changé cet aspect même si ce dernier indique que le désarmement doit être un objectif.


ON CONSTATE DONC QUE LE RETARD DU DIALOGUE ET DES POURPARLERS EST DU A TOUS LES ACTEURS SURTOUT DU A L’ONU, LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE ET LE COMITE TECHNIQUE MIXTE MAIS AUSSI A L’AMBIGUITE DE L’ACCORD D’OUAGADOUGOU.
EN EFFET, LE RETARD EST DU PRINCIPALEMENT A l’ONU :


(1) ELLE A SORTI DES RESOLUTIONS SANS LES ACCOMPAGNER DE CONTRAINTES FORTES DE CANTONNEMENT ET DESARMEMENT : L’ONU DOIT S’IMPLIQUER PLUS.


(2) ELLE N’A PAS TOUJOURS FOURNI EN TEMPS OPPORTUN SANS FOURNIR, AVEC L’APPUI DE LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE, LES RESSOURCES FINANCIERES POUR CES DERNIERS,


(3) ELLE A FIXE UN MANDAT D’INTERPOSITION A LA MINUSMA NE LUI PERMETTANT PAS D’AGIR ET


(4) ELLE N’A PAS CHOISI LE(S) MEDIATEUR(S) (LA CEDEAO EN PROPOSE UN MAIS L’ONU N’EN A PAS CHOISI).


LE RETARD EST AUSSI DU A L’AMBIGUITE DE L’ACCORD DE OUAGA ET CECI EST DU AUX PARTIES PRENANTES QUI N’ONT PAS BIEN FICELE LE CONTRAT SOUS LA PRESSION DE TOUS.
LES GROUPES ARMES ONT PROFITE DE L’AMBIGUITE DE L’ACCORD DE OUAGADOUGOU(il laisse une certaine liberté : désarment à la fin,  APRES UN ACCORD DEFINITIF) POUR JOUER UN JEU A VOLT-FACE REGULIER, tantôt ils acceptent, tantôt ils refusent).
COMPTE-TENU DU REFUS DE CANTONNEMENT ET DE DESARMEMENT DES GROUPES ARMES ET DE L’OCCUPATION DE KIDAL PAR DES GROUPES ARMES, LE PRESIDENT IBK A ETE OBLIGE DE REFUSER DE NEGOCIER AVEC LES GROUPES ARMES MAIS SANS RESULTAT.
IL Y A EU UNE PERIODE PENDANT LAQUELLE LE MALI ET LES GROUPES ARMES SE SONT ACCUSES MUTUELLEMENT D’AVOIR VIOLES L’ACCORD DE OUAGADOUGOU.
EN PLUS, VU QUE L’ONU NE L’A PAS FAIT, LE MALI DEVAIT AUSSI PROPOSER CLAIREMENT ET SANS AMBIGUITE UN OU PLUSIEURS MEDIATEURS.
EN TOUT CAS, IBK AVAIT REFUSE LA MEDIATION DU BURKINA ET PRIS DES CONTACTS AVEC DES POTENTIELS MEDIATEURS (ALGER, MAROC, …).
Finalement, le Mali a raison de ne pas accepter ce qu’a dit l’ONU (qu’il est la cause du retard du dialogue politique et des pourparlers) car tous les acteurs sont fautifs même si la faute principale incombe à l’ONU et à l’ambiguïté de l’accord de Ouagadougou.
La critique de l’ONU est peut être du au fait qu’on attend(ait) du Mali qu’il prenne le leadership des pourparlers inclusifs et du dialogue politique.
Ce qui n’est pas évident lorsqu’on est aussi partie prenante.


6
. Pourparlers inclusifs inter-Maliens et Médiation

 

Actuellement, toutes les parties prenantes sont prêtes à négocier. Le Ministre des affaires étrangères du Mali a déclaré que les pourparlers inclusifs inter-Maliens démarreront en juillet 2014.

 

Espérons que ça soit au MALI sans exclure des rencontres de préparation ou synchronisation à l’extérieur.
En plus des regroupements de groupes armés qui y participeront, il ne faudrait pas oublier les absents et toutes les PARTIES PRENANTES, tels que les représentants de l’Etat (le haut représentant du chef d’Etat pour les pourparlers, le Ministre de la réconciliation nationale, les représentants du ministère de la réconciliation nationale, de la commission vérité, justice et réconciliation, des ministères des affaires étrangères, de la défense, de la sécurité, …), la société civile et les communautés de base des différentes régions, les représentants des forces de défense et sécurité et les religieux.
N’oublions pas les éléments essentiels, qui sont la méthodologie à utiliser, les ramifications au niveau régional de ces pourparlers inclusifs (afin d’intégrer toutes les communautés de TOUTES les régions du Mali, pas seulement celles du Nord du Mali) ainsi que les aspects sécuritaires, transport et logistiques (hébergement, nourriture), les personnes ressources et les experts nationaux et internationaux.
GARDONS L’ASPECT INCLUSIF DES POURPARLERS. EVITONS DE METTRE CERTAINES PARTIES PRENANTES DE COTE.


Par exemple, je suis Président d’une ONG et je suis intéressé pour y participer, que faire ?
J’espère recevoir une invitation.
JE PENSE QU’IL FAUT QU’ON FASSE ATTENTION.


ARRETEZ DES POSITIONS CONSENSUELLES AILLEURS (A ALGER ou AU BURKINA …) POUR VENIR LES DEFAIRE AU MALI, RISQUE DE GENERER UN CYCLE DE NEGOCIATIONS SANS FIN.


IMPLIQUONS TOUS LES MALIENS, DES DIFFERENTES REGIONS ET DU TERROIR, DES LE DEPART.

Concernant la MEDIATION, validons une fois pour toute, CLAIREMENT, le(s) médiateur(s) : un PANEL de MEDIATEURS serait intéressant.
La volonté de toutes les parties prenantes, de la communauté internationale, des médiateurs et leur engagement sont indispensables pour une sortie durable de la crise Malienne.

 

7. Justice et démocratie

 

Sachant que la justice fera son travail en jugeant les crimes commis par les uns et les autres, la guerre la plus noble est la lutte démocratique.
Que ceux qui ont pris les armes ou qui veulent prendre les armes les abandonnent ou abandonnent cette idée.
L’arme démocratique est plus efficace, c’est à nous de renforcer cette démocratie.
Pour la paix durable et la sécurité pour tous, Eduquons à travers :
(1) l’arme démocratique pour éviter la guerre, la discrimination et d’avoir les droits bafoués, et

 

(2) le renforcement de la citoyenneté.
8. Développement de toutes les régions du Mali et du Mieux Vivre Ensemble pour une sécurité et une Paix durables

 

8.1. Devenir du Mali

 

Chers  frères et sœurs des groupes armés du Nord et du Mali tout entier,

 

Les Tamasheqs et les gens du nord, ainsi que tous les Maliens, savent ce qu’est l’honneur et doivent se parler avec respect.
Suivons ce fil honorifique que nous ont légué nos ancêtres.
Nous ne devons pas avoir des problèmes à nous comprendre car nous avons la même culture et nous souhaitons bâtir notre devenir et le devenir de nos parents, de nos frères et sœurs, de nos enfants et petits enfants.
Nous avons obligation de définir, ensemble, avec tous nos frères et sœurs Maliens, ce devenir pour une paix et une sécurité durables dans le nord du Mali et dans tout le Mali.


Ne nous voilons pas la face et ne fuyons pas nos responsabilités.
Nos enfants et petits enfants nous demanderons des comptes.
Allons-nous leur expliquer qu’on n’a pas pu s’entendre pour telle ou telle raison.
Quelque soit cette raison, ils ne nous comprendront pas.
Ils nous demanderont pourquoi on n’a pas pensé à eux, à leur avenir et à l’avenir de nos régions.
Comprenons-nous sur la base de la définition de cet avenir qui nous concerne tous, aussi bien les filles et les fils du nord du Mali que les filles et les fils des autres régions du Mali.
Nous avons de quoi nous entendre : cet avenir commun de nos enfants et petits enfants ainsi que de celui de nos régions.
Sur cette base, retrouvons-nous dans les pourparlers inclusifs entre frères et sœurs Maliens et accomplissons notre devoir commun qui est de définir cet avenir et le devenir de nos régions dans un Mali Un et Indivisible.
Assumons notre devoir, retrouvons-nous pour une sécurité et une paix durables dans l’unité.

 

8.2. S’unir et Développer ensemble le pays

 

S’unir autour des projets pour refonder le Nord du Mali ET le Mali, dans l’unité, vous (toutes les communautés du Nord du Mali et du Mali tout entier) permettra de vous entendre autour des revendications démocratiques liées au développement durable, équitable et équilibré, comme je l’avais proposé, avec une intégration équitable des communautés dans leurs zones d’habitation, dans leurs régions et au niveau national.
Essayez (les communautés et les groupes armés du nord du Mali) d’avancer, ensemble, avec tous les Maliens dans ce sens.
Un membre du MNLA m’a demandé si j’ignore ce que vivent mes parents.
Je n’ignore pas ce que vivent mes parents mais je sais, contrairement à ce que disent certains, qu’ils vivent ce que vivent la majorité des Maliens.
C’est-à-dire dans un pays qui a besoin d’être sécurisé et développé et qui ne se développera qu’avec leur volonté, qu’avec leurs aides, l’aide de leurs fils et leurs filles donc l’aide de TOUS y compris votre aide et de l’aide de tous ceux qui habitent cette zone.


Alors, mettons-nous en synergie et aidons-les.
Aidons nos frères et sœurs à être scolarisés et éduqués pour se développer et développer nos régions et notre pays pour se prendre en charge et combler, comme vous le dites, le retard accumulé depuis cinquante quatre ans.
Que de retard pris par ces enfants, nos enfants, que faire ?


EST-CE QUE VOUS LEUR AVEZ EXPLIQUÉS ?
VONT-ILS COMPRENDRE ?
Il convient de penser à eux, de penser à vous, de penser à votre pays, de penser à ce qu’ils vont devenir nos enfants, à ce que vous allez devenir et à ce que risque de devenir le pays.
Faites-les renouer avec leurs frères et sœurs Maliens.
Ils se souviendront qu’ils partagent la même histoire, la même famille et doivent avoir le même destin, qu’ils doivent bâtir ensemble.
8.3. Développer le mieux vivre ensemble dans la paix, la sécurité et l’unité

Le droit légitime des populations, c’est de vivre ensemble, une vie paisible, entre tous les frères et sœurs Maliens ET de construire, ensemble, l’avenir du Mali Un et Indivisible.
Le droit légitime des populations, c’est le bonheur de TOUS dans un Mali réconcilié et sécurisé, intégrant toutes ses communautés et toutes ses composantes y compris le nord du Mali.
Cultivons cette culture du vivre ensemble, de la sécurité et de la quiétude.

 

C’est cela l’attente de TOUS.
9. Appel au Cantonnement, désarmement des groupes armés et pour la paix durable

 

Certains membres des groupes armés sont réticents pour leur cantonnement et leur désarmement.

 

Les noms du MNLA et du MAA reviennent souvent.

 

Le MNLA et le MAA en acceptant les pourparlers inclusifs s’engagent  bien pour le cantonnement et le désarmement de leurs membres (à la fin de l’accord définitif) conformément à l’accord de Ouagadougou.
C’est donc, au MNLA et au MAA de respecter ce qu’ils ont signé jusqu’au désarmement qui ne pourra qu’arriver un jour.
Chers frères et sœurs, entendez-vous, entendons-nous dans le cadre de la République Malienne pour faire avancer le processus politique afin qu’on arrive, enfin, à une sécurité et une paix durable dans l’unité.
J’adresse à tous les groupes armés Maliens et à TOUS les Maliens le message ci-dessous en Tamasheq :


AYITMA TAYITMATENINE WINE MALI,
A WAR TIGUAIME FAR AWADIME AGUITI FAL MASSINAGUE.
NAMIKHILATE GARMANAWENE, TAKQUISSAME ALBARODANE DAHWANE, TAMARTAYAME IDE KAL MALI KOUL, TAKNIME AKAL NAWANE AKAL NANAG KOUL, AKAL NARATANANAG DARATANE INE KAL MALI KOUL.
NIMIZILATE IDE KAL MALI KOUL.AKAL INE MALI INANAG KOUL NANAG, INAWANE KOUL NAWANE.
TANEMIKLATE DALE HAFIYATE ASSINETIDE HOREWANE KOUL ADIDAWANE IDE TADARFITE INE MASSINAG MARINE HANAG TILLAL SAMOUKINE NAKAL NANAG KOUL, AKAL WANE MALI.
ALHER AGUENE KOUL NAWANE MNLA, HCUA, MAA, CPA, FPR, IDE KAL MALI KOUL.
Voici la traduction pour ceux qui ne comprennent pas le Tamasheq :
Frères et sœurs Maliens,
Tout ce que vous n’avez pas fait à cause de quelqu’un, faites-le à cause de Dieu.
Entendez-vous, Désarmez-vous, Rejoignez tous les Maliens, Développez votre terre, notre terre, TERRE de nos enfants et des enfants de tout le Mali.
Réconciliez-vous avec tous les Maliens. La terre Malienne nous appartient TOUS, vous appartient TOUS.
L’entente et la paix doivent tous être au rendez-vous chez chacun d’entre vous, ils seront accompagnés des bienfaits de Dieu pour développer notre terre commune à tous, le Mali.
Merci à vous tous, MNLA, HCUA, MAA, CPA, FPR et à tous les MALIENS.
10. Conclusion

 

La seule façon efficace de nuire au processus de paix, c’est de refuser d’accepter la réalité, à savoir que la plupart des populations du nord du Mali ET du Mali tout entier souhaitent un Mali Un et Indivisible.
Les Maliens doivent réfléchir à la manière la plus efficace pour réconcilier ses fils et ses filles et unir la famille Malienne et faire régner la paix et non pour la désunir et faire régner l’insécurité.
Prions pour que TOUS les Maliens aillent dans le sens de l’union des cœurs des membres de la famille Malienne pour une prospérité et une paix durables.
Participons tous au processus de paix et réconcilions-nous pour le devenir de nos enfants et petits enfants dans un Mali Un et Indivisible.

 

Unissons-nous pour la paix et rien que la paix durable dans un Mali Un et Indivisible.
11. Contact 

 

Dr ANASSER AG RHISSA

EXPERT TIC ET GOUVERNANCE

E-mail : Webanassane@yahoo.com

TEL au Mali : (00223) 78 73 14 61

TEL en France : 00331 64 99 56 15

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