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Lettre à grand-père : L’éducation au lieu des impôts

La prochaine fois, cher grand-père, l’éducation plus que les impôts ! Oui grand-père, des grandes écoles, des hautes études et des livres de vie. Oui la prochaine fois, cher grand-père, nous allons mettre tout le paquet, à ce que tout le monde aille à l’école. Que tout le monde droit à des grandes facultés, des grandes universités pour des études hautes qualités.

Oui grand-père, nous devrions comprendre aujourd’hui que la plus grande sécurité, la meilleure stabilité et la plus forte assurance, est d’avoir une très bonne ressource humaine, partout dans le pays. L’accès à l’éducation, l’instruction, au savoir et à la science, ne doit plus être une question de privilège géographique, d’une région à une autre. Ni de famille mais un droit.

Oui grand-père, les recettes douanières, les mines, les impôts et taxes, tiennent un pays mais le vrai développement viendra de la tête bien faite des ressources humaines. Oui grand-père, il faut bien penser à la moule qui façonnera nos ressources humaines. Que l’élite soit le faiseur de l’être. Que l’élite enseigne. Point !

Oui grand-père, que Bamako, Sikasso, Kayes, Tombouctou et Kidal aient les mêmes droits et les devoirs. Qu’à Ségou, aussi bien qu’à Koulikoro que Gao, l’on naisse, grandisse, étudie, accède à la fonction publique sans jamais venir à Bamako, même pour enlever sa dent. Qu’on fasse biologie en terminal et médecine à l’université et soigner sans jamais voir la capitale.

Qu’à la place de ceux qui prennent des kalachnikovs partout au Mali aujourd’hui et contre le Mali, que nous ayons des enfants qui rêvent des avocats, des médecins, des directeurs et des ministres. Que nous ayons des jeunes qui au lieu de charia rêvent d’entreprenariat, de politique et de diplomatie. Partout au Mali. Dans toutes les régions !

Que nous ayons des hôpitaux, des grandes universités, une cour d’appel et des tribunaux, un aéroport et une gare sécurisée, dans toutes les régions du Mali. Qu’aucune région n’en veuille à l’autre sur quoi que ce soit. Décentralisons l’éducation, la formation et la fonction publique. Donnons à tous les enfants du Mali, leur droit en toute équité.

Si difficile est d’endoctriner un enfant de Faladié, impossible doit être pour cet enfant aussi d’Ogossago. C’est inadmissible qu’être né à Badalabougou soit automatiquement une porte sur l’entreprenariat alors qu’à Koro, l’enfant Peul s’envole pour l’application de la charia et que son semblable Dogon protège son village. C’est injuste !

Oui cher grand-père, l’esprit de la Loi, la République, le contrat social entre autres, doivent être lus et compris. Les valeurs démocratiques ne doivent souffrir d’aucune contradiction. Les droits humains ne doivent connaitre aucune injonction. Désormais, nous devrons plus miser sur l’éducation que sur les impôts. A mardi prochain pour ma 233ème lettre. Inch’Allah !

Lettre de Koureichy

Mali Tribune

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