L’Éthiopie a lancé son premier satellite dans l’espace vendredi, alors que plusieurs pays d’Afrique subsaharienne doublent leurs efforts pour mettre au point des programmes spatiaux permettant de faire avancer leurs objectifs de développement et encourager l’innovation scientifique.
Vendredi, de hauts responsables et des citoyens se sont réunis pour suivre une retransmission en direct depuis l’Observatoire et centre de recherche d’Entoto.
«Ce (lancement) constituera une étape majeure dans notre parcours historique vers la prospérité », a déclaré le vice-premier ministre éthiopien Demeke Mekonnen.
Le satellite a été conçu par des ingénieurs chinois et éthiopiens, et le gouvernement chinois a payé environ 6 millions de dollars sur les 7 millions de dollars et plus de coûts de fabrication, a confié à Reuters M. Solomon Belay, le directeur général de l’Institut éthiopien des sciences et de la technologie spatiale.
« L’espace, c’est de la nourriture, l’espace, c’est la création d’emplois, un outil de technologie (…) de souveraineté, de réduction de la pauvreté, tout pour que les Éthiopiens parviennent à un développement universel et durable », a-t-il déclaré.
Le satellite sera utilisé pour les prévisions météorologiques et la surveillance des récoltes, ont indiqué des responsables.
Il s’agit du huitième lancement d’un satellite africain en 2019, une année qui bat le record de sept lancements établi en 2017, selon Temidayo Oniosun, directeur de Space in Africa, une société nigériane qui suit les programmes spatiaux africains. «Nous pouvons affirmer que 2019 est la meilleure année de l’histoire de l’industrie spatiale africaine», a-t-il déclaré à l’AFP. Au total, 41 satellites africains ont été lancés jusqu’à aujourd’hui.
L’Union africaine a adopté une politique sur le développement de l’espace en Afrique en 2017 et a déclaré que la science et la technologie spatiale peut jouer un rôle important dans le progrès économique et la gestion des ressources naturelles sur le continent.Crédit photo : lematin T