Les faits se sont produits le vendredi 14 juin dans le nord-est du Mali, à la frontière avec le Niger, pendant une opération antidjihadiste menée avec l’aide des forces maliennes et nigériennes. L’hélicoptère français a «essuyé des tirs de mitrailleuse kalachnikov-PKM de calibre 7.62 qui ont provoqué un incendie puis une perte de puissance moteur, obligeant l’équipage à effectuer un atterrissage forcé à proximité des combats», relate RFI.
La radio a donné également des détails sur l’extraction des militaires français blessés de l’appareil. Selon le média, le pilote et le chef de bord placés à l’avant de l’appareil étaient en état de choc, et un commando tireur d’élite placé en arrière a extrait ses camarades de l’appareil «avant qu’un hélicoptère d’attaque de type Tigre ne vienne leur porter assistance.»
Pour les extraire à bord du Tigre, un hélicoptère biplace, les deux soldats blessés «sont sanglés à l’extérieur de l’appareil près du train d’atterrissage», selon une procédure appelée «immédiate extraction» (IMEX). Le troisième membre d’équipage de la Gazelle est exfiltré à bord d’un autre hélicoptère.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes djihadistes, en grande partie dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France. Cette intervention se poursuit avec l’opération Barkhane, qui mobilise quelque 4.500 militaires dans le Sahel.
Mais des zones entières du Mali échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’Onu, malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les djihadistes.
Depuis 2015, les violences se sont propagées du nord vers le centre, voire parfois le sud. Elles se mêlent très souvent à des conflits intercommunautaires, un phénomène que connaissent également le Burkina Faso et le Niger voisins.