Pour le professeur Baba Akhib Haïdara qui venait de recevoir la feuille de route du gigantesque chantier à eux confié, le dialogue politique inclusif sera dans l’intérêt de la stabilité nationale. Il a cité le président IBK qui avait prévenu le pays le 19 juin dernier lorsqu’il disait que « la côte d’alerte est atteinte », comme pour signifier que c’est en un homme bien averti qu’il a accepté la mission de conduire le processus. « Nous sommes conscients que la tâche est complexe et délicate » a laissé entendre le Médiateur de la République avant de solliciter la prière de tout un chacun pour l’atteinte des objectifs du chantier.
Pour rappel, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta a, après une large consultation de la classe politique, des légitimités traditionnelles et de la société civile, désigné les personnalités chargées de conduire le processus du Dialogue politique inclusif. Il s’agit du professeur Baba Akhib Haïdara, Médiateur de la République, de l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga et de l’ancienne ministre de la Culture Aminata Dramane Traoré.
Un Comité d’organisation sera mis en place pour assurer la préparation matérielle et scientifique du dialogue politique. Il est présidé par l’ambassadeur Cheick Sidi Diarra, ancien conseiller spécial pour l’Afrique du Secrétaire général des Nations unies. Signalons que le Dialogue politique inclusif, dont tout un chapitre de l’Accord politique de gouvernance signé le 2 mai dernier est consacré, permettra de pacifier le front politique. En outre, cette grande rencontre d’écoute, d’échanges et de discussions permettra d’avoir un large consensus autour des grandes questions de la nation comme les réformes politiques, institutionnelles, sécuritaires. Les participants aborderont aussi les questions de gouvernance, l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger.
André SEGBEDJI/abamako.com