Les djihadistes de Tombouctou sont sous pression. Rien ne va plus pour eux depuis qu’ils subissent échecs sur échecs. Quand ce ne sont pas nos forces de sécurité qui les arrêtent, ce sont les Barkhane qui tuent leurs chefs. De plus en plus de leurs combattants rendent les armes. « La ville aux 333 saints » se libère ainsi du joug d’Al Furqan.
Depuis le début de l’année, les succès des forces de sécurité et des Barkhane ont été nombreux contre Al Furqan, la Katibat d’AQMI pour la région de Tombouctou. Les attaques contre le groupe terroriste ont permis de mettre hors de combat plusieurs de ses combattants dont certains de ses leaders, tel Abou Al Nour.
Ces différents revers ont non seulement affaibli durablement Al Furqan et son chef, Talha Al Libi, mais également provoqué de nombreux départs dans ses rangs. Conscients des risques encourus au sein d’un groupe en perte de vitesse, et lucides sur les avancées des accords de paix et de réconciliation, de plus en plus de djihadistes rendent les armes et collaborent avec les forces de sécurité.
Ces repentis fournissent à leur tour de précieux renseignements qui permettent de nouvelles victoires. Le combat contre le terrorisme rentre de la sorte dans un cercle vertueux. C’est ainsi, notamment, qu’une alerte du département d’état américain a permis, la semaine dernière, de déjouer un projet d’enlèvement d’occidentaux dans Tombouctou.
Ces opérations sans envergure des terroristes contre des civils désarmés sont certainement les combats désespérés de djihadistes aux abois. Elles montrent que même si la volonté d’agir de Talha Al Libi reste intacte, le ver est dans le fruit et les capacités de nuire ont bien été réduites.
Ibrahim Keïta
Twitter : @ikeitakeita