Les forces françaises étaient toujours « au contact » des jihadistes armés jeudi en milieu de journée dans le nord du Mali, où un soldat français a été tué la veille, a indiqué à Paris l’état-major des armées.
« Nous sommes encore au contact et dans l’ensemble du nord Mali, les opérations sont toujours en cours », a indiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Gilles Jaron, selon qui une mission « beaucoup plus large » des forces françaises « est en train de se dérouler au nord du Mali ».
Un sergent-chef des forces spéciales a été tué mercredi et deux autres militaires blessés dans le massif du Tigharghar, lors d’une opération destinée à freiner le retour des jihadistes dans le nord du Mali. Le blessé le plus gravement atteint, dont les jours ne sont pas en danger, devait être rapatrié « dans les prochaines heures » vers un hôpital militaire parisien, a précisé le porte-parole.
« La situation est maîtrisée par l’armée française », « les combats se sont poursuivis dans la nuit, mais nous avons l’ascendant sur le terrain », a-t-il déclaré au cours du point de presse de la Défense.
« Depuis le 28 octobre, parmi les opérations que nous conduisons en permanence sur l’ensemble de la bande sahélo-saharienne, la force Barkhane est plus spécifiquement engagée au nord du Mali, dans une action de lutte contre les groupes armés terroristes », a souligné le colonel Jaron. « C’est dans le cadre de cette mission conduite au nord du Mali que nous avons décidé d’engager une action contre les éléments terroristes implantés dans le massif du Tigharghar », a-t-il poursuivi.
« Nous étions confrontés à une trentaine de terroristes lourdement armés, nous estimons que ce matin une vingtaine d’entre eux ont été neutralisés et nous sommes toujours au contact de cet adversaire », a souligné le porte-parole, précisant: « un adversaire est mis définitivement hors de combat quand il est tué, blessé ou fait prisonnier. C’est à peu près le cas de figure que nous avons ce matin ».
La force française Barkhane, qui sera dotée à terme de 3.000 hommes – dont 1.400 actuellement au Mali -, a depuis le mois d’août pour vocation d’agir contre les groupes jihadistes dans l’ensemble de la bande sahélo-saharienne.
Le sergent-chef Thomas Dupuy est le dixième militaire français tué au Mali depuis le lancement, en janvier 2013, de l’intervention française Serval, à laquelle a succédé l’opération Barkhane le 1er août.
Source: YAHOO