Ils sont en chemin vers la France. La famille Moulin-Fournier, enlevée il y a deux mois au Cameroun puis détenue au Nigeria, a quitté vendredi soir Yaoundé en compagnie du ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Les trois adultes et les quatre enfants devraient retrouver le sol français vers 5 heures du matin samedi. Ils seront accueillis à Orly par le président François Hollande. 

Les heures précédant leur décollage, ils ont pu commencer à raconter leur captivité : «On commence à réaliser que c’est fini et c’est une joie immense. L’émotion est très forte d’être enfin revenus dans le monde, d’être enfin libérés. C’était très dur. C’est la fin de la saison sèche en ce moment. Il fait une chaleur terrible», a déclaré le père de famille Tanguy Moulin-Fournier à la presse, lors de sa rencontre avec Laurent Fabius, arrivé vendredi à la résidence de l’ambassadeur de France à Yaoundé.

«L’eau c’était un problème, ça a été compliqué pour les enfants. Mais les enfants ont quelque chose en eux qui fait qu’ils tiennent» a-t-il raconté. Lors d’une discussion avec le ministre devant les journalistes, Tanguy Moulin-Fournier, très amaigri, a affirmé avoir perdu «14 kilos» durant sa captivité et déclaré avoir été régulièrement menacé de mort par ses ravisseurs.

Les autorités françaises et camerounaises ont indiqué que la famille avait été libérée dans la nuit de jeudi à vendredi à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria près de Kolofata, commune de l’extrême nord du Cameroun. «C’est une nouvelle formidable. On a respecté discrétion et efficacité. Cela fait deux mois jour pour jour qu’ils ont été enlevés. On pensait à la famille et aux enfants, et on a travaillé (à leur libération)», a commenté Laurent Fabius, insistant sur le fait qu’aucune rançon n’avait été versée pour leur libération.

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