Adieu cousin !
Je suis venu,
J’ai attendu
On m’a dit que tu es parti.
Mais j’ai toujours attendu
Dans cette attente,
Mais pieds se sont alourdis
Mon cœur a vibré
Il a vibré, vibré et vibré
J’ai attendu,
Soudain, une silhouette
Apparu dans mon sommeil.
Le sursaut me ramena à la vie
J’ai cru rêvé et pourtant je rêvais
Ainsi donc es-tu parti ?
Je croyais que tu étais emporté par un de tes vents
Des vents qui te menaient aux temples de la culture
Sur les rivages du savoir.
Ou vers la colombe blanche qui t’attendait pour épandre ton message, celui de la paix.
Hélas !
Il s’agissait cette fois-ci de l’ultime voyage.
Cousin,
Qu’est ce qui s’est réellement passé ?
Pourtant on avait causé dans ton bureau
Tu étais bien optimiste.
Tu semblais aimer la vie,
Même si je sentais ton visage fatigué.
Fatigué par la terrible maladie
Qui te rongeait,
J’étais inquiet mais toi,
Tu laissais éclater l’espoir.
Ton courage était si contagieux
Que j’en eu que du plaisir.
Un plaisir qui ce jour-là,
Nous ramena au bord des questions essentielles
Nous avons parlé du Mali et de ses actualités
Tu croyais en notre république.
Tu me disais : le salut viendra de vous, la jeunesse.
De l’espoir, tu l’avais.
La parenthèse que nous avons ouverte ce jour
S’est refermée sur nos espoirs.
Eh dit donc !
Est-ce toi qui t’en es allé ?
Est-ce vraiment toi ?
Qui mènera donc le nouveau combat que tu venais d’entamer ?
Qui combattra la cause du peuple ?
Qui consolera ces nombreux étudiants?
Pour qui, tu es et restes un modèle ?
Hélas !
Seul l’écho me répond…
Une évidence que tu es réellement parti
Parti à jamais !
Sinon, tu ne m’aurais pas laissé sans réponse
Cher cousin,
Je revois,
Je revois tes postes,
Je revois tes réponses à mes commentaires,
Je revois ta face souriante
Ce beau sourire qui donne espoir.
Oui cousin,
Je revois !
Je revois la tasse du café que tu m’offrais,
Je revois ta solidarité
Je revois ta main sur mon épaule
Et j’entends
J’entends ta douce voix me parler,
Elle me conseille et m’oriente.
Mon Dieu ! ! Tout ceci n’est que mirage ?
Car tu es désormais dans la félicité.
Dans ce monde invisible tu m’entends
Je sais que tu cherches à me consoler
Ne t’en fais pas !
Mes larmes ont tari,
Je n’aurai désormais que vagues souvenirs
Des plaisirs lointains
Que tu m’offrais
Tu vis !
Tu vis à travers tes écrits ;
Tu vis en chacun de tes étudiants ;
Tu vis dans nos pensées ;
Et tu vivras en nous jusqu’au paradis.
Merci cousin pour ce que
Tu fis pour moi.
Dors en paix !
Tes œuvres serviront l’humanité.
Aucun tourbillon n’effacera l’indélébile trace de ton combat
Le combat
Pour ta jeunesse,
Pour ton pays,
Va-t’en !
Avec honneur et dignité
Dans le cercle fermé des élus
Dors en paix cousin!
Amadingué Sagara
La Dépêche