Il n’est un secret pour personne que le courant ne passe plus entre le président du Haut conseil islamique disons l’ex-coordinateur de la mission des bons offices, Mahmoud Dicko, et lbrahim Boubacar Kéïta. Ces deux amis de longue date ne semblent plus souffler dans la même trompette. La situation est telle que le président du Haut conseil islamique ne rate aucune occasion pour lancer des piques au locataire de Koulouba qui vient de renouveler son bail pour un second et dernier mandat. La gouvernance du pays, le problème de sécurité, la cherté de la vie sont, entre autres, des griefs formulés par ce dernier contre le régime. Ces critiques ont démarré aussitôt après la nomination de Soumeylou Boubèye Maïga en qualité de Premier ministre, le 30 décembre 2017.
Après sa prise de fonction et la formation de son gouvernement, ce dernier a supprimé la Mission des bons offices piloté par Mahmoud Dicko. Cette structure avait été mise en place par son prédécesseur, Abdoulaye Idrissa Maïga, aux fins d’ouvrir des négociations discrètes avec les groupes terroristes, notamment des chefs terroristes Iyad Ag Ghaly et Ahmadou Koufa.
Cette structure dotée d’un budget conséquent de plusieurs centaines de millions de Fcfa (700 millions) n’a jamais eu l’assentiment du président IBK. Mais en raison de l’insistance de Abdoulaye Idrissa Maïga, il avait fini par l’accepter. Toutefois, le départ de ce dernier de la Primature et l’arrivée de Soumeylou Boubèye Maïga mirent finalement un terme aux missions de cette structure. Il a supprimé la structure sans en informer son coordinateur. Mahmoud Dicko s’est retrouvé du coup au chômage. Une situation intenable pour l’imam Dicko qui a fait feu de tout bois. Depuis il s’est révélé un véritable opposant au régime IBK. Pour la simple raison que ses attentes n’ont pas été comblées.
El Hadj A.B. HAÏDARA
Source: Aujourd’hui-Mali