Le prix de l’or ne cesse de grimper ces derniers mois, dépassant désormais les 2400 dollars l’once. Une aubaine pour de nombreux pays africains, à l’instar du Burkina Faso et du Mali, dont les économies dépendent fortement des exportations du métal précieux.
Cette flambée des cours, alimentée par les tensions géopolitiques mondiales, devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année 2024 selon la plupart des analystes.
Certaines banques comme Goldman Sachs prédisent même un prix de 2700 dollars, tandis que d’autres comme Citigroup évoquent un possible record à 3000 dollars l’once dans les 18 prochains mois.
Une perspective réjouissante pour les deux nations sahéliennes, où le secteur minier aurifère pèse lourd. En 2021, l’or représentait ainsi 22% et 19,25% des revenus miniers respectivement au Mali et au Burkina Faso.
Pour ces pays en proie à l’insécurité djihadiste et à l’instabilité politique, la manne financière supplémentaire générée par cette embellie sur les cours mondiaux de l’or est une véritable bouffée d’oxygène économique.
Ouagadougou et Bamako pourront compter sur des rentrées fiscales et des revenus d’exportation substantiellement revus à la hausse en 2024.
De quoi réinjecter des liquidités bienvenues dans leurs budgets, mais aussi renflouer leurs réserves de change.
Les principales compagnies minières étrangères présentes dans ces deux pays exportateurs d’or verront également leur rentabilité s’améliorer sensiblement.
Reste à savoir si les potentiels nouveaux bénéfices engrangés seront réinvestis dans l’exploration et l’exploitation des nombreux autres gisements encore inexploités de ces deux géants aurifères ouest-africains.
En attendant, le Burkina Faso et le Mali semblent bien partis pour tirer profit de cette embellie exceptionnelle sur le marché mondial de l’or dans les mois à venir.
Une lueur d’espoir économique dans un contexte sécuritaire et politique pour le moins préoccupant.