La Banque africaine de développement a publié son rapport 2020 sur les perspectives économiques du continent. Un rapport placé sous le thème de la formation de la main-d’œuvre de demain. Et pour stimuler la croissance et la productivité, la BAD recommande aux États africains d’investir plus dans le capital humain.
Les performances économiques en Afrique se poursuivent, selon la BAD, avec un taux de croissance du PIB réel du continent de 3,4% l’année dernière. Il devrait augmenter d’un demi-point cette année et légèrement dépasser 4% (4,1%) en 2021.
Une croissance tirée par une trentaine de pays sur les 54 que compte le continent. La BAD souligne que 6 des 10 économies à la croissance la plus rapide au monde se trouvent désormais en Afrique [Rwanda (8,7%), Côte d’Ivoire (7,4%), Éthiopie (7,4%), Ghana (7,1%), Tanzanie (6,8 %) et le Bénin (6,7%)].
L’institution financière panafricaine relève que pour la première fois en plus d’une décennie, la croissance est en grande partie le résultat des investissements – surtout dans les infrastructures – plutôt que de la consommation ou des exportations, notamment des matières premières.
D’ailleurs, la croissance des économies qui reposent sur l’exploitation pétrolière ou minière est aujourd’hui atone ; le cas du Nigeria et de l’Afrique du Sud, les 2 premières puissances économiques du continent.
La BAD formule quelques recommandations pour stimuler la croissance : accélérer les investissements dans la formation à tous les niveaux en préparant les jeunes au marché du travail et surtout monter dans le train de la 4e révolution industrielle et poursuivre les investissements dans les infrastructures.
Le président de la BAD salue les performances des économies africaines, mais pour Akinwumi Adesina, « ce n’est pas la croissance du PIB qui compte ». Il souhaite que la croissance économique du continent profite au plus grand nombre de la population africaine.
RFI