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Les paramilitaires russes ont déjà débarqué à Gao, que la force française Barkhane vient de quitter

Comme cela fut le cas après le départ de la force Barkhane des bases qu’elle occupait dans le nord du Mali, les paramilitaires russes n’auront pas tarder à investir celle de Gao, qui a officiellement été rendue à l’armée malienne le 15 août.

 

En effet, c’est ce qu’ont rapporté les casques bleus allemands de la Mission multinationale intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA], selon un rapport du commandement des opérations militaires conjointes de la Bundeswehr, cité par l’hebdomadaire Der Spiegel et l’agence de presse Reuters.

Ainsi, dans un premier temps, les militaires allemands [ainsi que leurs homologues britanniques] ont dit avoir observé deux avions à l’aéroport de Gao, à savoir un Embraer 314 Super Tucano et un L-39C Albatros, dont quatre exemplaires ont été livrés par la Russie à la force aérienne malienne la semaine passée.

Puis, deux heures plus tard, « 20 à 30 personnes en uniformes militaires n’appartenant pas aux forces maliennes ont été vues en train de décharger du matériel d’un avion de transport malien [probablement l’un des deux CASA CN-295 reçus par Bamako, ndlr] », indique le rapport en question. « Il s’agissait très certainement des membres des forces de sécurité russe, le L-39 ayant vraisemblablement été piloté par un Russe, les forces maliennes n’étant pas en mesure de l’utiliser », estime le document.

Le rôle que les paramilitaires russes auront à Gao n’est pas « immédiatement clair », indique le rapport. Mais « avec le déploiement de forces russes et l’arrivée de nouvelles capacités [avions d’attaque au sol] à l’aéroport de Gao, les forces maliennes continuent d’étendre leur zone d’opérations avec le soutien de la Russie vers le nord-est », souligne-t-il.

Étant donné la proximité de la MINUSMA avec les forces maliennes [et les paramilitaires russes] à Gao, le risque d’une attaque informationnelle du même type que celle menée contre Barkhane après la rétrocession de la base de Gossi aux FAMa, en avril, paraît assez faible… Même si on ne peut rien exclure.

Cela étant, les attaques contre la réputation de la France ne sont visiblement pas près de se terminer. Selon Jeune Afrique, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a écrit au Conseil de sécurité des Nations unies, le 16 août, pour demander une réunion d’urgence sur la situation dans son pays et accuser Paris de fournir des renseignements et des armes aux terroristes… L’accusation n’est pas nouvelle : le chef du gouvernement malien, Choguel Kokalla Maïga, l’avait proférée lors d’un entretien accordé à l’agence de presse russe Ria Novosti, en octobre 2021.

Quoi qu’il en soit, au Sahel, le format de la force Barkhane va être désormais divisé par deux, avec 2’500 militaires. Pour l’essentiel, son dispositif se concentrera sur le Niger [avec la base aérienne projetée de Niamey], le Tchad et le Burkina Faso, où le détachement de forces spéciales « Sabre » devrait être maintenu.

Source : opex360

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