Les ambassadeurs des quinze membres du Conseil de sécurité arrivent ce jeudi 19 octobre à Bamako pour une mini-tournée au Mali, en Mauritanie et au Burkina afin d’évaluer les avancées et besoins pour l’opérationnalisation de la force G5 Sahel. Une manière aussi de pouvoir estimer la meilleure façon pour l’ONU d’aider la force G5. Plusieurs options leur ont été proposées dans un rapport que leur a transmis le secrétaire général de l’ONU. RFI a pu le consulter.
En juin, les Etats-Unis s’étaient opposés à ce que le Conseil de sécurité donne à la force G5 un mandat sous le chapitre 7, qui autorise l’emploi de la force, pour éviter que l’ONU finance son déploiement.
Dans son rapport, Antonio Guterres propose donc trois options principales pour soutenir le G5 sans en faire une force officiellement onusienne.
La plus ambitieuse
La plus ambitieuse serait de créer un bureau de soutien de l’ONU consacré à la force G5, mais dans le cadre de sa coopération avec l’Union africaine, comme en Somalie ou au Soudan. L’appui serait conséquent, du conseil stratégique à la fourniture de technologies du renseignement en passant par des moyens aériens à but médicaux. Dans ce cas de figure, tous les pays du G5 bénéficieraient de l’aide. En revanche, une résolution du Conseil de sécurité serait nécessaire.
Une version bis de cette première option envisage un appui plus réduit et dédié uniquement à deux des trois zones d’action du G5.
Les options maliennes
Deuxième option : revoir le mandat de la Minusma pour un soutien logistique renforcé ; une aide qui serait essentiellement consacrée aux forces maliennes puisque celles des autres pays ne pourraient en bénéficier qu’en cas d’opérations sur le sol malien.
Troisième option : avoir une lecture large du mandat actuel de la Minusma qui inclut l’appui à la reconstruction des forces maliennes. Ces forces pourraient ainsi recevoir un soutien supplémentaire, mais pas celles des autres pays.