Nouvelles manifestations ce mercredi nuit à Bamako et à l’intérieur du Mali contre les résultats des législatives. A l’intérieur, dans des localités, comme Sikasso, c’est le trafic routier qui est paralysé. Et dans la capitale malienne, après le début du couvre-feu, les manifestants brûlent les pneus sur des artères et disparaissent avant l’arrivée de la police.
Moins de 30 minutes après le début du couvre-feu, dans des véhicules pick-up, les forces de sécurité commencent la ronde dans le quartier Badalabougou de Bamako. Des jeunes, le visage caché, sortent d’une maison. Pneus en main, ils barrent la route et mettent le feu.
Un agent de sécurité privé qui garde une banque non loin témoigne : « C’est les jeunes, ils sont venus mettre des pneus sur le goudron et ils ont mis le feu. J’ai peur. » Quelques instants après, le chef de la brigade spéciale d’intervention débarque sur les lieux en civil. Et comme si les actions étaient coordonnées, la même scène se produit dans d’autres quartiers de la capitale.
Le mécontentement après la publication des résultats des dernières législatives par la Cour constitutionnelle a gagné une partie de la localité de Sikasso dans le sud. « Je me trouve au corridor du sud de Sikasso, la route qui mène à Bamako, raconte Foussény Mariko, leader des manifestants. Nous on a carrément coupé la route ici. Des pneus brûlés partout. Il y a plus de 2000 véhicules stationnés ici. » Il ajoute ce qu’on entend ailleurs : « il faut revoir les résultats des législatives ».
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