Le 5 février dernier, s’est tenu au Bénin, la dernière audience de l’affaire qui oppose depuis huit (8) ans, une société bancaire, Investent Consultancy Computering service (ICC) et près de 94 000 de ses ex-clients. La cour de répression des infractions économiques et terroristes devant laquelle se déroule ce procès depuis le 17 décembre 2017 doit statuer sur entre autres : « escroquerie aggravée », « association de malfaiteurs » et « exercice illégal d’activités de banque et de micro finance ».
Le préjudice causé est estimé à plusieurs milliards de francs CFA chez les 94000 clients à qui la société de placement ICC avait promis des intérêts extraordinaires allant jusqu’à 160%. La cour avait donc consacré cette dernière et 33e journée d’audience aux réquisitions et aux plaidoiries des accusés au nombre de six (6) responsables de la société. Le collectif des six (6) avocats de la défense a plaidé pour l’acquittement, car selon Me Hervé Gbaguidi, au moment où « Madoff béninois comme on les surnomme ici », lançaient ICC services, « ils étaient de bonne foi et honoraient leurs engagements » déroulant la chronologie des événements jusqu’au jour du 1er avril 2010, où tout a basculé pour ICC. Il qualifie même ce jour-là de « fatal » le moment où une radio privée a lancé sur les antennes « un poisson d’avril » sur ICC service. Le lundi 4 février, le ministère public a requis entre 5 à 10 ans de prison ferme contre les prévenus.
ISSA DJIGUIBA
Source: Le Pays