Après la chute brutale de leur mentor, désormais réfugié à Yamoussoukro, en Côte-d’Ivoire, les leaders du MNLA sont devenus des SDF (Sans Domicile Fixe) dans la capitale burkinabè. Certains ont pris leurs jambes à leur cou ; d’autres préfèrent se terrer dans les villas, louées à grands frais par Blaise Compaoré, qui leur assurait le couvert et le gîte.
Circulant à bord de rutilants véhicule 4X4, ils menaient un train de vie princier sous le regard impuissant des Burkinabè. Bien plus, ils se comportaient au « pays des hommes intègres » comme des éléphants dans un magasin de babioles. En toute impunité. Avec l’argent que leur versaient leurs lobbies, la plupart des leaders du MNLA se sont lancés dans les affaires à Ouagadougou. Ils ouvert des boulangeries, des supermarchés……. C’est pourquoi ils multiplient les embuches sur la route de la paix. Un accord de paix signifie, la fin de leurs privilèges.
Mais ce qui devrait arriver, arriva. A l’issue du soulèvement populaire, qui a enregistré une vingtaine de morts et une quarantaine de blessés, Blaise Compaoré, leur protecteur, a été chassé du pouvoir.
Incapables de retourner à Kidal et partant, dans les régions septentrionales du Mali après les exactions auxquelles ils avaient soumis les populations civiles, les leaders du MNLA et du HCUA errent, désormais, dans la nature. Comme des fous dans un cimetière. Pour les Burkinabè, plus question d’accepter sur leur sol des « individus qui ont osé prendre les armes contre leur propre pays ».
Une seule question, désormais, sur toutes les lèvres : accepteront-ils maintenant de signer un accord avec le gouvernement malien ?
A quelque chose, malheur est bon !
Oumar Babi