Les masquent tombent, lentement, mais surement. La récente mise en garde du seigneur de la guerre, le narco-jihadiste Iyad Aghaly aux autres groupes armés contre la signature d’un accord de paix avec Bamako atteste bien que le MNLA et autres indépendantistes restent bien sous la coupe des groupes islamistes pour lesquels ils oeuvrent à la création d’un Etat islamique.
C’est à la suite d’une réunion à Kidal le jeudi 10 octobre dernier avec les membres de l’opérations BARHANE (ex-SERVAL) que les populations de Kidal, dans une écrasante majorité, ont émis le souhait d’aller à la paix avec la signature d’un accord définitif à l’issue des pourparlers d’Alger qui reprennent le 22 octobre prochain. En somme, les participants ont clairement signifié leur ras-le-bol par rapport face à cette situation de ni guerre, ni paix. Elles ont par conséquent invité l’opération BARKHANE à s’impliquer dans le sens d’un retour à une paix réelle. Les faits sont désormais clairs : les partisans d’un Mali indivisible l’emportent désormais à Kidal.
Mais seule fausse note : le chef du groupe islamiste, Iyad Aghaly. A l’issue de la même rencontre des populations avec les membres de l’opération BARKHANE, il a entrepris une opération de sape et de menace. Il a en effet promis de s’en prendre à quiconque signerait un accord de paix avec Bamako. Il faudra certainement attendre la reprise des pourparlers pour savoir si le message a été bien perçu ou si, écoutant plutôt les aspirations profondes de leurs populations, les autres groupes armés entendront la voix de la raison.
En tout état de cause, cette sortie musclée du chef d’ANCARDINE atteste bien qu’il a une réelle ascendance sur la majorité des groupes armés independantistes devolus à sa cause ; à savoir, la création d’une entité islamique dans la région. Son intransigeance risque, en tout cas, de le mettre dans la posture de l’homme à abattre puisque constituant désormais le seul et unique obstacle au retour de la paix. Et disons-le, il n’y aura pas beaucoup de monde pour le pleurer, aussi bien à Kidal qu’à Bamako.
B.S. Diarra
