Le Cadre des Concertations des Directeurs de Publications (CCDP), en partenariat avec l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM), a initié une journée d’informations des hommes de média sur le Régime d’Assistance Médicale (RAMED). La rencontre a été présidée par le coordinateur du CCDP, Aboubacar Bany Zan, en présence du responsable de la communication de l’ANAM et plusieurs invités de marque. Elle a eu lieu, le 20 mars 2019 à la Maison de la presse de Bamako.
À la cérémonie d’ouverture de cette journée d’information des hommes de média sur le RAMED, le coordinateur du CCDP, Aboubacar Bany ZAN, et le chef du département communication de l’ANAM, Modibo Diarra, ont tous salué le présent partenariat qui s’affiche indispensable pour la réussite de la mission principale de l’ANAM. L’ANAM est l’expression de la volonté de la plus haute autorité de l’État à venir en aide aux plus nécessiteux de la population. C’est pourquoi, il finance à lui seul le projet à hauteur de 80 %. L’ANAM accompagne et assiste cette couche de la population à avoir une assistance sanitaire. Lors de cette journée d’information, les conférenciers ont expliqué aux professionnels des médias, les grandes lignes du champ d’application des opérations d’assistance de l’ANAM. Il s’agit notamment des dossiers à fournir, des personnes au besoin d’assistance, du ciblage et l’immatriculation des personnes indigentes, etc.
Contrairement à l’AMO où les assurés cotisent pour prétendre aux prestations, à l’ANAM, l’assistance aux services de santé sont intégralement gratuites et cible les personnes très pauvres, les enfants abandonnés, les prisonniers des établissements pénitentiaires, les personnes sans domicile fixe et récemment les blessés à l’occasion des conflits armés et des catastrophes.
L’agence nationale d’assistance médicale a été créée en 2009 pour être totalement opérationnelle en 2011. À huit (8) ans d’existence, les prestations de l’ANAM ont largement évolué. De 5 % de la population cible couverte au début du lancement, l’ANAM couvre aujourd’hui près de 63,75 %, soit 526.000 personnes. Au total, 62.000 ménages et 140.000 personnes sont pris en charge par l’ANAM. Un motif de fierté pour toute la population. Les plus hautes autorités visent une couverture de l’ensemble des personnes qui vivent dans l’extrême pauvreté. D’où cette présente journée d’information en vue d’une large vulgarisation de l’importance des prestations de services de l’ANAM.
Parallèlement aux avantages des prestations, les responsables de cette structure ont également souligné quelques difficultés qu’ils rencontrent dans l’exercice de cette noble mission. Parmi ces difficultés figurent le manque de communication ou la méconnaissance de l’ANAM par les cibles privilégiées, la non-effectivité des 15 % de la contribution des collectivités, le non-respect de la pyramide sanitaire ou l’usage abusif par certains assurés, la complexité de la composition du dossier au regard du fait que la majorité des cibles sont analphabètes ou vivant en milieux ruraux, le manque de synergie avec les autres structures sociales pour accompagner les assurés à quitter leur statut d’indigénat, la fraude des faux indigents, etc. Les perspectives de l’ANAM sont : l’accentuation de sa mission sur les régions du nord et du centre et la multiplication des journées d’informations pour une large couverture des personnes les plus au besoin.
Kantra Famodi
Source: Rayon