La formation politique présidée par Housseyni Amion Guindo, la Convergence pour le développement du Mali (CODEM) a tenu sa quatrième conférence nationale. C’était le samedi, 23 mars 2019 à la Maison des ainés. Le parti n’a pas manqué de faire un rappel de leur troisième conférence nationale tenue l’année dernière et de donner son point de vue sur l’état actuel du pays et surtout proposer des solutions de sortie de crise.
Housseini Amion Guindo, président du parti convergence pour le développement du Mali (CODEM) a présidé les travaux de cette quatrième conférence nationale. Il dira dans son intervention qu’il est du devoir des formations politiques de réfléchir et de soumettre des propositions qui peuvent permettre de sortir le Mali des crises multiples que subit le pays depuis quelques années. Il pense que ces réflexions vont permettre à notre pays de se doter de règles plus adaptées et de mécanismes plus opérationnels tant au niveau de compétition démocratique que du point de vue des institutions.
La CODEM propose des pistes de solutions qui s’articulent autour de trois points : d’abord un message d’urgence du chef de l’Etat à la nation, la tenue des législatives dans les délais avant toute autre élection, l’organisation d’un dialogue national inclusif qui conduira aux réformes sans aucune précipitation. En ce qui concerne le premier point, la CODEM pense qu’il revient au chef de l’Etat en tant que le garant de la Constitution et de la cohésion sociale, d’édifier le peuple sur les grandes orientations qu’il entend donner à la République et recevoir les opinions des citoyens. Ce processus est important car il permet aux citoyens de faire connaitre leurs aspirations légitimes aux leaders du pays. Il est plus que nécessaire d’associer l’opinion publique nationale aux différentes rencontres que le président a effectuées avec la classe politique à travers une vision claire et des objectifs qui seraient connus d’avance.
Concernant le deuxième point, l’organisation des élections législatives dans le délai avant tout autre scrutin est la seule alternative pour corriger rapidement la prorogation anticonstitutionnelle du mandat des députés qui doit être constitutionnel, selon eux. Le traitement diligent du problème de socle que constitue l’Assemblée nationale contribuera à éviter d’en rajouter à la crise. Il permettra aussi la réforme ou la révision constitutionnelle souhaitée par le président de la République dans une atmosphère apaisée et sereine, émet Amion Guindo.
Le dialogue national étant la suite logique des deux premiers points, doit être inclusif pour permettre à tous les Maliens de proposer des pistes de sortie de crise. Il s’agira de se mettre d’accord sur l’acceptation des résolutions issues de ce cadre de concertation nationale comme feuille de route de la refondation de la nation, espère-t-il. Il n’oubliera pas de parler des crises sociales qui sont venues s’ajouter aux crises sécuritaires, politiques et économiques du Mali. Des crises sociales constatées dans des secteurs comme la santé, les collectivités, les magistrats, les enseignants et bien d’autre. C’est le problème de gouvernance au sommet de l’Etat qui découlent pour la plupart dune crise de confiance et d’un manque d’anticipation.
Kader Diarra
Source: L’Enquêteur