L’ancien chef de la junte militaire au Mali, Amadou Haya Sanogo promu général il y a un peu plus de trois mois, est attendu ce mardi devant un juge à Bamako.
Le général, sauf décision de dernière minute, comparait devant le juge pour des faits dont la commission remonte au plus fort de la crise malienne, du temps où il était le chef de l’Etat.
Dans la matinée, il y a eu beaucoup d’incertitude autour de la comparution du général.
A Bamako, les journalistes ont pris d’assaut le pavillon d’un établissement judiciaire, espérant y voir emmener l’ex chef de la Junte.
Après avoir long attendu en vain, ils ont rebroussé chemin pour ensuite apprendre que le militaire devrait comparaitre devant le juge, ailleurs.
La comparution aura-t-elle finalement lieu ce mardi ? La question demeure. En revanche, on sait de quoi relèvent les ennuis de Amadou Aya Sanogo.
Le tombeur d’Amadou Toumani Touré a été convoqué par la justice pour des violences imputées à ses hommes, notamment les morts de la dernière mutinerie du 30 avril et 1er mai 2012 contre sa junte et pour toutes les violences perpétrées sous son règne.
Il faut dire que des soldats fidèles au général Sanogo sont soupçonnés d’avoir réprimé d’autres militaires qui s’étaient mutinés de septembre 2013 pour protester contre les nombreux avantages accordés à leur ancien patron promu général quatre étoiles en août.
Ces anciens compagnons de l’ex-capitaine réclamaient eux aussi des promotions et des primes impayées.
Après des mouvements d’humeur dans la ville garnison de Kati, à une quinzaine de kilomètres de Bamako, d’où était parti le putsch de mars 2012, Amnesty International et des familles de militaires ont rapporté la mort par torture d’au moins trois soldats.
Un quatrième, un colonel, est toujours porté disparu.
Signe du mauvais temps pour Sanogo, l’ancien aide de camp de l’ex-président malien Amadou Toumani Touré a récemment été libéré après seize mois de détention.
Le colonel Abidine Guindo avait été accusé d’avoir mené la tentative de contre-coup d’Etat contre les auteurs Sanogo de mars 2012.
BBC Afrique
Source: BBC