Dans une tribune qu’il nous a fait parvenir, Abdouramane GAKOU, Président du Parti Socialiste pour le Renouveau (PSR), Professeur à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs, fait un diagnostic exhaustif de la crise qui secoue notre pays en ce moment. Fondamentalement, cet ancien Chef du Bureau d’Etudes et Programmations du Service Matériels et Bâtiments des Armées pointe du doigt une gouvernance bringuebalante incapable d’apporter les réponses adaptées aux préoccupations des populations. D’où son appel à un sursaut national pour que plus jamais le pays ne se retrouve dans une situation où l’équilibre des institutions est mis en péril avec pour conséquence la déstabilisation de l’Etat. Lisez la tribune de ce Chef de Département Bâtiment, Habitat-Urbanisme et cartographie au CPTP MJTP.
Le Mali est dans une situation exceptionnelle qui confirme la règle. Une situation révolutionnaire qui crée la très mauvaise gouvernance reflétant deux conditions :
1-Une condition objective due à la très mauvaise condition de vie des populations sur le plan existentiel.
2-Subjective qui prend sa source dans le dysfonctionnement de l’Administration générale incapable de répondre efficacement aux préoccupations du peuple.
Ces deux conditions créent une situation de révolte des masses populaires. Or, quand la théorie s’empare des masses populaires hétérogènes et hétéroclites, elle se transforme en une force matérielle historiquement invincible.
Emprisonner cette masse ou alors l’exterminer, demeure une situation d’excès, de non-droit. Nous savons que la légitimité précède la légalité, comme l’énoncé d’un problème mathématique précède son résultat et que la monnaie précède la production en économie.
Au demeurant, la démocratie n’est autre que la soumission de la minorité à la majorité. La réticence de cette majorité au Mali a gagné du terrain.
Objectivement, toutes les régions, les ambassades, partout où il y a des Maliens, les gens se sont levés pour le rejet d’un régime qui fait fi de cette situation et qui devient indiscutablement dictatorial, sans foi, engendrant des tueries que Dieu ne pardonne jamais dans ce monde et dans l’au-delà. Des enfants à mains nues, dans la fleur de l’âge !
Pour terminer, je dirais humblement que pour être un bon dirigeant, il faut trois choses :
1- Le savoir-faire
2- Le savoir-être
3- Le respect des engagements
Les trois points concernant notamment la jeunesse malienne de l’Est à L’Ouest, du Nord au Sud, dans la mesure où elle demeure la couche la plus épaisse du pays, mieux, c’est elle qui est appelée à assurer la relève pour la continuité de l’État.
Donc, c’est le moment ou jamais de se lever pour ce combat qui sera un exemple historique pour que plus jamais une telle gouvernance fantoche, irresponsable, ne se reproduise pour compromettre l’équilibre des institutions, par ricochet provoquer la déstabilisation de l’État.
M. Abdouramane GAKOU
Président du Parti Socialiste pour le Renouveau (PSR)
Source : INFO-MATIN